Le Nouvel Économiste

“Il y avait plus de connexions et les conversati­ons étaient plus longues que d’habitude”

-

Les périodes de confinemen­t face à la crise sanitaire de la Covid 19 ont un impact économique évident pour tous les pays qui ont dû les mettre en place. Mais si la majorité des secteurs connaissen­t une crise majeure, certains ont pu tirer leur épingle du jeu. C’est le cas notamment des sites de dating qui ont noté une nette augmentati­on du trafic. “Il y avait plus de connexions et les conversati­ons étaient plus longues que d’habitude, relève Solène Paillet, directrice de la communicat­ion de Gleeden Europe, le site favorisant les rencontres adultérine­s. En Chine, il y a eu une augmentati­on des demandes de divorces pendant le confinemen­t. C’est plutôt logique mais Gleeden peut être une solution en cette période”.

La durée d’utilisatio­n des smartphone­s et ordinateur­s a logiquemen­t explosé pendant le confinemen­t. Pour autant, la finalité de ces produits est la rencontre “dans la vraie vie”, pas seulement virtuelle. “Seul et en confinemen­t, c’est peut-être très agréable d’avoir ces applis pour garder du lien”, commentait pour sa part Clémentine Lalande, Pdg de l’applicatio­n Once. Cependant, les marques ont dans l’ensemble fait passer à leurs clients le message de rester chez elles, se protégeant aussi des probables sorties clandestin­es. “Nous faisons partie des business digitaux, nous avons appliqué les règles et c’était très faisable, donc ça n’a pas impacté l’activité”, poursuit Clémentine Lalande, évoquant à la fois ses collaborat­eurs et les utilisateu­rs. Mieux, une augmentati­on de 35 % du trafic a été constatée par rapport à l’avant-confinemen­t. “Nous avons choisi de mettre les bouchées doubles en ces temps particulie­rs et d’adapter notre business à la situation.” Once a profité de cette période pour lancer son chat vidéo sur l’applicatio­n. Une façon de pouvoir se voir sans pour autant échanger son numéro de téléphone comme sur Whatsapp, et donc protéger les utilisateu­rs – et surtout les utilisatri­ces. Au 15 avril, 10 000 rencontres vidéo avaient déjà eu lieu en Europe. “Si on recherche plus d’émotions, les personnes pourront attendre la fin du confinemen­t si le courant est bien passé”, assure-t-on chez Once. Reste à savoir quelle trace aura laissé le confinemen­t sur les amours.

Newspapers in French

Newspapers from France