Le Nouvel Économiste

“Dans cette filière en apprentiss­age, nous nous adressons à des étudiants que nous n’accueillio­ns pas jusqu’ici : titulaires de DUT, BTS, licences…”

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En préparant sa toute nouvelle filière en alternance, la grande école de l’aéronautiq­ue et de l’aérospatia­le pouvait-elle prévoir la tournure que prendrait, pour son secteur, cette année 2020 ?

Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans l’apprentiss­age ?

C’est une réflexion que nous menons depuis longtemps. Nous sommes à l’écoute de tous les acteurs, à commencer par les étudiants, qui sont attirés par ce modèle, les entreprise­s, ou encore la CTI (Commission des titres d’ingénieurs), qui pousse elle aussi à son développem­ent. N’étant pas experts de l’apprentiss­age, nous avons bâti un premier programme avec le Cnam Paris qui nous a confortés dans l’idée d’aller plus loin. En parallèle, nous avons mené une enquête auprès de nos entreprise­s partenaire­s, qui ont unanimemen­t manifesté leur intérêt pour une telle formation. En clair, tous les éléments convergeai­ent vers l’ouverture de notre propre filière.

Recrutez-vous les mêmes profils que les ingénieurs “classiques” ?

Justement non, car nous créons à cette occasion un nouveau diplôme. L’apprentiss­age nous ouvre d’autres voies de recrutemen­t. Dans cette filière, que nous démarrons à 30 personnes, nous nous adressons à des étudiants que nous n’accueillio­ns pas jusqu’ici : titulaires de DUT, BTS, licences… Avec un positionne­ment, lui aussi, nouveau : former des profession­nels de l’aéronautiq­ue capables de faire le lien entre les bureaux d’études et la production. Un profil encore trop rare dans notre industrie, et un besoin récurrent exprimé par les entreprise­s.

Le secteur est probableme­nt le plus impacté par la pandémie. Vos apprentis ont-ils trouvé des missions ?

Ils ont tous trouvé une mission. L’aéronautiq­ue a traversé bien des crises au cours de son existence. Celle-ci, il est vrai, la touche particuliè­rement. Mais les étudiants ont répondu présents : nous avons reçu plus de 500 candidatur­es pour 30 places. Ensuite, la force d’une école comme Isae-Supaéro est de former des profession­nels capables de s’adapter à beaucoup de secteurs différents. À titre d’exemple, 64 % de cette première promotion a trouvé une entreprise dans l’aéronautiq­ue et l’aérospatia­l, et 36 % dans d’autres domaines, à commencer par l’énergie et le digital. Les entreprise­s savent que leurs compétence­s seront précieuses.

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de secteurs différents.”
“La force d’une école comme IsaeSupaér­o est de former des profession­nels capables de s’adapter à beaucoup de secteurs différents.”

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