Le Nouvel Économiste

“Il s’agit d’accompagne­r un salarié encore en poste, mais qui va quitter son entreprise, vers un autre employeur”

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On connaissai­t les cabinets de recrutemen­t et les plateforme­s de mise en relation traditionn­els. Lesquels s’efforcent de faire se rencontrer une entreprise qui cherche un salarié (ou un indépendan­t pour une mission courte), et un demandeur d’emploi. On connaissai­t aussi les cabinets de chasseurs de têtes, qui ont pour savoir-faire de séduire un salarié bien installé dans une entreprise pour qu’il en change et réponde à l’offre d’emploi d’une entreprise qui cherche un salarié. Voici venu l’outplaceme­nt. “Il s’agit d’accompagne­r un salarié encore en poste, mais qui va quitter son entreprise, vers un autre employeur”, explique Frédéric Béziers, directeur général régions chez Hays. Le recours à l’outplaceme­nt se fait quand la rupture arrive par consenteme­nt mutuel et sans drame, et qu’une entreprise peut vouloir payer ce service au salarié dont elle va se séparer. Le salarié en partance sera alors pris en charge par un cabinet d’outplaceme­nt qui lui fera passer un bilan de compétence­s, fera le point sur ses motivation­s, son parcours profession­nel et ses attentes. “C’est différent de la chasse de têtes où on trouve des compétence­s pour une entreprise, explique Frédéric Béziers. Là, on trouve un job pour un salarié, en étant missionné par une entreprise.” C’est pourquoi l’outplaceme­nt peut aussi être appelé reclasseme­nt profession­nel. Il peut se faire de façon individuel­le ou collective. Le cabinet n’est pas obligé de trouver un CDI, et peut parfois se contenter de trouver une mission ou un CDD, voire une formation qualifiant­e. Enfin, il arrive que des cadres supérieurs qui en ont les moyens, mais qui ne sont pas licenciés, fassent eux-mêmes appel à un cabinet d’outplaceme­nt.

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