Faisant figure de précurseur, le CHU de Créteil a été le premier organisme public à mettre en place une plateforme de reverse factoring en 2017
Depuis l’adoption de la loi Pacte en 2019, les entreprises publiques constituent une cible de choix pour les factors proposant des solutions de reverse factoring. Cela fait quelques années déjà que l’État travaille à la réduction des délais de paiement de ses fournisseurs, notamment via la mise en place en 2017 du portail ChorusPro pour la dématérialisation des factures. Le ministère de l’Économie a ensuite vu dans l’affacturage inversé un moyen d’accélérer cette démarche et de favoriser l’accès aux marchés publics à de petites entreprises qui auraient pu auparavant être refroidies par des délais de paiement rédhibitoires. La Loi Pacte encourage désormais le recours au reverse factoring pour tous les nouveaux appels d’offres. Faisant figure de précurseur, le CHU de Créteil a été le premier organisme public à mettre en place une plateforme de reverse factoring en 2017, qui lui permet aujourd’hui de financer ses factures dans un délai de 5 jours, à en croire la direction du centre hospitalier. L’objectif d’avoir recours à un factor était de montrer que l’éétablissement agissait concrètement en faveur du tissu économique local. Depuis, quelques autres entreprises et institutions publiques ont adopté le reverse factoring, comme Engie, l’Union des groupements d’achat public ou encore la Communauté intercommunale du nord de La Réunion. Malgré la bonne volonté politique, cette pratique financière ne convient cependant pas à tous les marchés, notamment ceux se déroulant sur un temps long, comme les travaux publics, mais serait plus adaptée aux marchés de services.