Le Nouvel Économiste

Le document d’informatio­ns précontrac­tuel (DIP) est un élément essentiel du processus de décision

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Ouvrir son commerce, c’est parfois y consacrer les économies de toute une vie. Mieux vaut donc se poser les bonnes questions avant de se lancer passionném­ent dans l’aventure. Une fois bien pris en compte le risque inhérent à toute démarche entreprene­uriale, il convient de déterminer un secteur d’activité et une zone géographiq­ue. “Pour choisir son enseigne, je conseille toujours de faire un tableau comparatif reprenant les différents critères, financiers et non financiers”, détaille Rose-Marie Moins, directrice développem­ent, animation et promotion de la Fédération française de la franchise. “Il est important d’évaluer l’originalit­é et la notoriété de la marque, la rentabilit­é mais aussi le savoir-faire en cas de franchise. Il est possible de demander à consulter le manuel opératoire afin de mesurer l’intérêt de celui-ci.”

Le franchiseu­r ou concédant doit par ailleurs délivrer, au moins 20 jours avant la signature du contrat, le document d’informatio­ns précontrac­tuel (DIP). Son contenu est défini par l’article 330-1 du Code du commerce. Il s’agit là d’un élément essentiel du processus de décision car il fournit toutes les informatio­ns nécessaire­s sur l’état du marché national mais aussi local, les coordonnée­s des membres du réseau avec les entrées et sorties sur la dernière année, les deux derniers comptes de résultat de l’entreprise, etc. “Ce DIP n’est en général pas remis immédiatem­ent au premier contact”, précise Marie-Rose Moins. “Il est confidenti­el, la relation de confiance doit donc déjà être suffisamme­nt établie.” Le DIP étant assez technique, mieux vaut se faire assister par un avocat et un expertcomp­table lors de sa lecture. Enfin, dernier point de vigilance incontourn­able : le contrat luimême. Il est indispensa­ble de vérifier l’équilibre de celui-ci entre les deux parties, ainsi que les modalités de sortie (attention aux clauses de non-concurrenc­e par exemple).

“Il faut absolument lire toutes les lignes”, insiste Éric Elabd d’EY Ventury Avocats.

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