Bien défiscaliser grâce au PER
Comment tirer le meilleur parti du nouveau PER avec le bon timing
Il est possible de suspendre ou d’interrompre les versements à tout moment, ou bien à l’inverse de verser, au coup par coup, des montants exceptionnels
Le mode de fonctionnement du tout nouveau Plan d’épargne retraite (PER) est assez complexe à maîtriser pour bon nombre d’épargnants. Pour tirer le meilleur parti de cette enveloppe fiscale, mieux vaut donc en maîtriser parfaitement toutes les subtilités, ce qui est loin d’être évident. Il convient notamment de
choisir le meilleur moment pour ouvrir un PER, mais aussi d’optimiser ses versements en fonction de ses revenus.
Succédant au Plan d’épargne retraite populaire (Perp) et au contrat Madelin, fermés à la commercialisation depuis le 1er octobre dernier, le Plan d’épargne retraite (PER) permet aux contribuables de se constituer un complément de ressources au moment de la retraite, tout en défiscalisant ses versements via son impôt sur le revenu (IR). Mais encore faut-il être capable d’optimiser sa stratégie d’investissement afin de maximiser ses gains lors de la sortie du PER.
Le meilleur moment pour ouvrir un PER
Pour se faire, il convient tout d’abord de déterminer le meilleur moment pour souscrire un PER. Même s’il n’existe pas d’âge limite fixée par la loi, “le meilleur timing est le plus tôt possible afin de pouvoir se constituer un capital important”, indique Constance de Poncins, déléguée générale d’Agipi.
De l’avis de certains professionnels, il semble également pertinent de souscrire un PER seulement quelques années avant la fin de sa carrière professionnelle car le souscripteur sera alors en mesure de se faire une meilleure idée du montant de sa future retraite, et donc du supplément de revenus dont il aura véritablement besoin pour assurer le confort de ses vieux jours. Certains acteurs, à l’image de la Macif, proposent d’ailleurs de réaliser des simulations en ligne avant de souscrire un PER, rappelle Odile Ezerzer, directrice de Macif Finance Épargne et directrice générale de Mutavie.
Optimiser ses versements
Ces simulations sont d’autant plus intéressantes que les revenus professionnels sont généralement plus élevés en fin de carrière, ce qui permet d’optimiser le montant des versements annuels réalisés sur un PER.
En effet, en raison de la souplesse de fonctionnement du PER, il est possible de commencer en effectuant de petits versements réguliers, tout en se réservant la possibilité de les augmenter au fur et à mesure lorsque les revenus progresseront parallèlement à l’évolution de la carrière professionnelle. De la même manière, il est possible de suspendre ou d’interrompre les versements à tout moment, ou bien à l’inverse de verser, au coup par coup, des montants exceptionnels, à l’occasion par exemple d’une prime annuelle ou d’un treizième mois.