Le Nouvel Économiste

Il convient de prendre en compte le coût d’une telle opération

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Grâce à la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transforma­tion des entreprise­s, dite loi Pacte, il est possible de transférer des encours détenus sur un Perp (Plan d’épargne retraite populaire) ou un contrat Madelin vers le tout nouveau Plan d’épargne retraite (PER). Si ce dernier présente un mode de fonctionne­ment beaucoup plus souple, en particulie­r au regard de ses nombreuses options de sortie (en capital et/ou en rente) ou encore de la flexibilit­é de ses versements, est-il pour autant judicieux de réaliser un tel transfert, notamment au regard de la fiscalité applicable ? De ce point de vue également, le PER semble également plus avantageux. En effet, en cas de sortie en rente, seule solution possible pour les détenteurs d’un Perp ou d’un contrat Madelin, en dépit de prélèvemen­ts sociaux plus élevés, un PER est en réalité moins taxé au final du fait d’un abattement allant de 40 % à 70 % appliqué selon l’âge du souscripte­ur au moment de la transforma­tion en rente. Même si le transfert vers un PER semble donc être une bonne décision, il convient néanmoins de prendre en compte le coût d’une telle opération, jusqu’à 5 % de l’encours du contrat selon le magazine ‘60 Millions de consommate­urs’, sauf si le plan d’épargne a été ouvert il y a plus de 10 ans à la date du transfert. Reste qu’à ce jour, bon nombre d’épargnants se sont laissés convaincre par le PER puisqu’environ la moitié de ses encours, à fin juin 2020, proviennen­t de transferts d’anciens produits d’épargne retraite, d’après la Fédération française de l’assurance (FFA).

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