La charte des employeurs engagés de la Sécurité routière
La charte permet aux entreprises de partager leurs bonnes pratiques
“Nous avons fait partie des vingt premières entreprises à la signer”, se félicite Xavier Perret, directeur globale care chez Engie. Depuis 2016, la Sécurité routière a lancé sa charte. “Ce sont sept engagements qui permettent aux employeurs de mieux axer la prévention du risque”, détaille Marie Gautier-Melleray, déléguée interministérielle à la sécurité routière.
Les entreprises actent ainsi leur volonté d’inclure dans leur management ces bonnes pratiques : limiter les conversations téléphoniques au volant, prescrire la sobriété sur la route, exiger le port de la ceinture, ne pas accepter les dépassements de vitesse, intégrer les moments de repos dans les temps de trajet, favoriser la formation et enfin encourager les deux-roues à mieux s’équiper.
“Nous mettions déjà en place ces mesures que nous appelons ‘les règles qui sauvent’. Nous nous sommes donc bien retrouvés dans ce qui est proposé”, assure Xavier Perret. Autre signataire, La Poste estime que cette charte lui permet “de montrer la volonté forte de l’entreprise sur ce sujet, d’autant plus que notre coeur d’activité nécessite de la circulation sur la voie publique”, explique Delphine Desroche, responsable pôle prévention de la branche services courrier colis.
La Sécurité routière revendique aujourd’hui près 1 400 signataires. Pour Marie Gautier-Melleray, la charte “permet de créer un réseau, les entreprises échangent leurs différentes pratiques”. Ce que confirme Xavier Perret : “nous travaillons le plus possible avec les autres entités pour que la culture de la vigilance se répande”, affirme le directeur global care d’Engie. Le groupe industriel français, qui travaille avec de nombreux donneurs d’ordres et soustraitants, y voit moyen de prêcher les bonnes pratiques.
Patrick Lacroix, président commission automobile de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae), apporte tout de même un bémol à cette charte. “Communiquer c’est bien, mais encore faut-il appliquer les engagements. Les appels téléphoniques au volant sont par exemple difficiles à contrôler”, nuance-t-il.