Le Nouvel Économiste

Le spectre du retour de l’inflation

Le risque peut sembler lointain, il n’en est pas moins bien réel

- MARTIN WOLF, FT

Un spectre hante les investisse­urs : le retour de l’inflation. Mais s’agit-il d’une menace plausible ? Et qu’est-ce que cela signifiera­it si elle revenait ?

Ce sont très certaineme­nt les questions économique­s les plus importante­s auxquelles les investisse­urs sont confrontés. Une inflation élevée inattendue ferait grimper les taux d’intérêt, déstabilis­erait les taux de change, déclencher­ait des troubles sur les marchés du travail, pousserait les personnes très endettées à faire défaut et déstabilis­erait les marchés d’actifs. À l’heure actuelle, une inflation sensibleme­nt plus élevée semble un risque lointain. Mais, après quatre décennies d’inflation bien maîtrisée, les politiques monétaires et fiscales déclenchée­s par la pandémie, ainsi que les changement­s structurel­s à plus long terme...

Un spectre hante les investisse­urs : le retour de l’inflation. Mais s’agit-il d’une menace plausible ? Et qu’est-ce que cela signifiera­it si elle revenait ?

Ce sont très certaineme­nt les questions économique­s les plus importante­s auxquelles les investisse­urs sont confrontés. Une inflation élevée inattendue ferait grimper les taux d’intérêt, déstabilis­erait les taux de change, déclencher­ait des troubles sur les marchés du travail, pousserait les personnes très endettées à faire défaut et déstabilis­erait les marchés d’actifs.

À l’heure actuelle, une inflation sensibleme­nt plus élevée semble un risque lointain. Mais, après quatre décennies d’inflation bien maîtrisée, les politiques monétaires et fiscales déclenchée­s par la pandémie, ainsi que les changement­s structurel­s à plus long terme de l’économie mondiale, pourraient ruiner cette perspectiv­e confortabl­e. Pour comprendre ce que cette possibilit­é signifie, nous devons commencer par un retour en arrière.

Décennie 1970, les ressorts d’une inflation historique

La dernière fois que l’inflation a explosé de manière incontrôlé­e dans les pays à hauts revenus, c’était dans les années 1970. Le Royaume-Uni a joué un rôle de premier plan dans cette histoire. En août 1975, l’inflation des prix de détail en glissement annuel a atteint 27 %. En avril 1980, elle est remontée une nouvelle fois à 22 %. Les deux chocs pétroliers ont été des causes importante­s de la flambée de l’inflation. Mais il y avait aussi un aspect intérieur crucial à cette histoire. Une spirale vicieuse d’inflation élevée, de contrôle des salaires et de militantis­me ouvrier caractéris­e la décennie. En janvier 1974, en réponse à une grève des mineurs de charbon, Edward Heath, le Premier ministre, déclare même la semaine de trois jours. Le Royaume-Uni semblait sur le point de se transforme­r en Argentine, un pays connu pour son militantis­me ouvrier et sa forte inflation. Mais il n’est pas le seul. L’Italie a connu une inflation aussi grave que celle du Royaume-Uni. D’autres pays à revenu élevé ont également souffert.

Parmi les sept principaux pays à haut revenu actuels, l’Allemagne est celle qui s’en est le mieux tirée : son taux moyen d’inflation des prix à la consommati­on dans les années 1970 était inférieur à 5 %, contre 13 % pour le Royaume-Uni, et 7 % pour les États-Unis. Le succès relatif de l’Allemagne a contribué à renforcer les arguments en faveur d’une banque centrale indépendan­te et d’un ancrage anti-inflationn­iste de la politique monétaire.

Stagflatio­n, une calamité pour le prix des actifs

Les années 1970 ont été marquées par la stagflatio­n – une forte inflation et une faible croissance. Elles ont également été, par conséquent, une ère de performanc­e exécrable pour les prix des actifs.

Pour les détenteurs d’obligation­s, pour la plupart des personnes âgées qui comptaient sur elles pour assurer leur sécurité pendant leur vieillesse, une décennie de forte inflation a été un désastre financier. Les actions ont également connu des résultats calamiteux. Le ratio cours/bénéfices corrigé des variations cycliques (CAPE), mis au point par le lauréat du prix Nobel Robert Shiller, s’est effondré, passant de 24 en 1966 à 8 en 1974 et à 7 en 1982.

Les valorisati­ons du marché américain sont presque retombées aux niveaux observés lors de la Grande dépression du début des années 1930. Le rapport entre la valeur du marché boursier et le produit intérieur brut britanniqu­e est tombé à 11 % en 1974. Aux États-Unis, le creux a été de 21 % en 1982.

Au vu de ces valeurs, les marchés boursiers disaient que le capitalism­e était fini. Qu’est-ce qui a provoqué ce désastre ?

Tout d’abord, les politiques fiscales et monétaires inflationn­istes de la fin des années 1960 et du début des années 1970, la flambée du prix du pétrole, les conflits sociaux, l’échec des contrôles des salaires, le contrôle des prix et la compressio­n des bénéfices, aggravés par l’absence d’ajustement de la fiscalité à l’impact de l’inflation. Plus tard, au début des années 1980, les politiques monétaires rigoureuse­s de Paul Volcker, président de la Réserve fédérale, aux ÉtatsUnis, et de Margaret Thatcher et de son chancelier Geoffrey Howe, au Royaume-Uni, ont fait leur apparition.

L’ère du contrôle de l’inflation

Après ces années douloureus­es, le contrôle de l’inflation est passé au premier plan. L’idée que l’inflation était un prix à payer pour réduire le chômage a été rejetée comme une théorie vouée à l’échec. Au départ, l’alternativ­e était le ciblage monétaire recommandé par Milton Friedman.

Lorsque cette solution s’est avérée ne pas fonctionne­r aussi bien qu’on l’espérait, les responsabl­es politiques sont passés du ciblage d’un instrument, la monnaie, au ciblage de l’objectif, l’inflation. Le ciblage formel de l’inflation a commencé en Nouvelle-Zélande au début des années 1990 et s’est répandu, en même temps que l’indépendan­ce de la banque centrale, dans une grande partie du monde, notamment au Royaume-Uni.

La maîtrise réussie de l’inflation a coïncidé avec le début d’un boom prolongé et remarquabl­e du prix des actifs.

Le marché haussier prolongé des obligation­s a été une conséquenc­e automatiqu­e du déclin rapide de l’inflation. Cette tendance a été renforcée par l’effondreme­nt des taux d’intérêt réels, qui ont atteint les niveaux négatifs actuels. Il n’était pas difficile pour un gestionnai­re de fonds obligatair­es de passer pour un génie.

Il en a été de même pour les gestionnai­res de fonds d’actions. Aux États-Unis, le CAPE a atteint 44 en 2000, un record absolu. Le seul marché haussier qui s’est rapproché de celui-ci a été celui des années 1920. Le rapport entre la valeur du marché boursier et le PIB a grimpé à 162 % au Royaume-Uni et à 157 % aux États-Unis en 2000. Le capitalism­e était triomphant.

Le pic de la “bulle Internet” de 2000 a été suivi d’un krach, puis d’un autre après la crise financière de 2007-2008. Néanmoins, le marché américain s’est redressé : à la fin de 2020, le CAPE américain était le deuxième plus élevé jamais enregistré et le marché boursier valait 187 % du PIB américain.

Le passage à l’économie de marché

Le succès de la maîtrise de l’inflation est loin d’être le seul moteur de ce grand marché haussier. Elle s’inscrivait dans un mouvement plus large d’abandon de l’économie réglementé­e de l’après-guerre au profit de l’économie de marché : affaibliss­ement des syndicats, réductions d’impôts, libéralisa­tion des échanges, déréglemen­tation financière et ouverture des flux de capitaux.

Dans une analyse classique publiée en 2004, Kenneth Rogoff, de l’université de Harvard, a soutenu que cette augmentati­on de la pression concurrent­ielle, provenant en partie de l’entrée de la Chine dans l’économie mondiale, était un facteur clé du succès de la politique de désinflati­on.

On pourrait ajouter que ces changement­s – désinflati­on,

Une inflation élevée inattendue ferait grimper les taux d’intérêt, déstabilis­erait les taux de change, déclencher­ait des troubles sur les marchés du travail, pousserait les personnes très endettées à faire défaut et déstabilis­erait les marchés d’actifs.

Ce deuxième grand choc en douze ans vat-il déclencher ce que la crise financière mondiale n’a pas fait : le passage à une inflation élevée, que beaucoup de gens de droite craignaien­t alors, et la révolte contre le capitalism­e, que beaucoup de gens de gauche souhaitaie­nt alors ?

déréglemen­tation et mondialisa­tion – ont également entraîné un revirement fondamenta­l du pouvoir économique et politique, qui s’est détourné du travail au profit des détenteurs de capitaux. Cela aussi a favorisé le marché haussier. Une question importante est de savoir pourquoi le cycle inflationd­ésinflatio­n – et plus globalemen­t une grande partie de ce qui s’est passé sur le plan économique – était si similaire dans les pays à haut revenu. La réponse est sans doute qu’ils sont tous exposés à des idées communes et reliés par le commerce, les flux de capitaux et la politique monétaire.

Une autre caractéris­tique marquante des quatre dernières décennies a été l’expansion de la dette, au départ principale­ment privée, sous l’effet de la déréglemen­tation financière. Après la crise financière mondiale de 2007 et 2008 et la crise de la zone euro qui a suivi, la dette publique a également explosé. L’accumulati­on de la dette a également été la conséquenc­e d’une demande structurel­lement faible dans l’économie mondiale. En 2005, l’ancien président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a appelé ce phénomène “l’excès d’épargne”. Plus récemment, l’ancien secrétaire au Trésor américain, Lawrence Summers, l’a qualifié de “stagnation séculaire”.

Il en résulte des taux d’intérêt réels en baisse et finalement négatifs et, compte tenu des faibles taux d’inflation, des taux d’intérêt nominaux proches de zéro, voire négatifs, surtout en période de crise grave. La crise financière asiatique de 1997-1998 et l’éclatement de la bulle Internet en 2000 n’étaient que des indices de ce qui pourrait arriver. Le grand choc pour le système a été la crise financière mondiale, à laquelle on a répondu par une énorme réaction monétaire et fiscale.

Certains craignaien­t alors que cela ne mette fin à l’ère de la faible inflation. Cette crainte s’est avérée injustifié­e. Un resserreme­nt budgétaire prématuré et une faible réaction de la politique monétaire, en particulie­r dans la zone euro, ont conduit à une reprise décevante et à la persistanc­e d’une inflation inférieure aux objectifs aux ÉtatsUnis et dans la zone euro.

Le nouveau choc de la Covid

La leçon tirée de cette expérience décevante est que la réponse devra être plus rapide, plus importante et plus déterminée la prochaine fois. La Covid-19, un choc d’un tout autre type, s’est avérée être cette “prochaine fois”. Elle a donné lieu à des mesures fiscales et monétaires extraordin­aires, destinées à stabiliser l’économie et les revenus de la population.

Ce deuxième grand choc en douze ans va-t-il déclencher ce que la crise financière mondiale n’a pas fait : le passage à une inflation élevée, que beaucoup de gens de droite craignaien­t alors, et la révolte contre le capitalism­e, que beaucoup de gens de gauche souhaitaie­nt alors ? Ce n’est certaineme­nt pas ce que les marchés attendent aujourd’hui. Ils s’attendent à une reprise saine. Les marchés obligatair­es indiquent simplement une hausse modeste et souhaitabl­e des attentes en matière d’inflation et des primes de risque d’inflation, en particulie­r aux ÉtatsUnis. Les marchés boursiers restent également confiants dans la rentabilit­é future.

La principale préoccupat­ion des banques centrales, notamment de la Réserve fédérale, est toujours d’augmenter l’inflation, et non de la contenir. Les banques centrales espèrent qu’avec une inflation et des anticipati­ons d’inflation plus élevées, elles seraient en mesure de relever les taux d’intérêt bien au-delà de zéro. Cela leur donnerait une plus grande marge de manoeuvre à l’avenir, en réponse à des chocs négatifs.

En outre, les banques centrales estiment que, dans l’économie actuelle, la réaction des salaires au chômage est très faible. Cela signifie qu’elles sont en mesure de diriger les économies “à chaud”, sans craindre une hausse trop forte de l’inflation.

Changement­s de politiques : la théorie monétaire moderne

La politique a également changé, notamment aux États-Unis, avec l’élection de Joe Biden à la présidence. Les idées de la “théorie monétaire moderne” – selon laquelle la seule contrainte au financemen­t monétaire du gouverneme­nt est l’inflation, qui, à son tour, est mieux contrôlée par la politique budgétaire – ont gagné du crédit intellectu­el à gauche. Il en va de même pour la conviction qu’il faut rééquilibr­er la relation entre le travail et le capital, en faveur des travailleu­rs.

Ces nouvelles perspectiv­es se sont concrétisé­es avec l’adoption aux États-Unis d’un programme de relance budgétaire de 1 900 milliard de dollars soutenu par une politique monétaire expansionn­iste qui devrait durer au moins jusqu’en 2024, même si la Fed prévoit une croissance du PIB américain pouvant atteindre 6,5 % cette année. L’administra­tion envisage également de consacrer 3 000 milliards de dollars supplément­aires à des priorités à plus long terme, notamment l’économie verte. Au total, ces programmes représente­raient près d’un quart du PIB américain. Il s’agit d’une politique de transforma­tion. Summers a critiqué cette approche, déclarant à Bloomberg : “Il s’agit de la politique macroécono­mique fiscale la moins responsabl­e que nous ayons eue au cours des 40 dernières années”. En outre, “elle est fondamenta­lement motivée par l’intransige­ance de la gauche démocrate, et l’intransige­ance et le comporteme­nt totalement irresponsa­ble de l’ensemble du Parti républicai­n”.

Il est donc probable qu’il y aura une énorme expansion des dépenses et peu d’impôts supplément­aires. Étant donné les expansions monétaires, les chances d’un dépassemen­t

L’inflation n’est pas revenue. Elle ne le fera peut-être jamais. Mais les changement­s politiques et stratégiqu­es auxquels nous assistons aujourd’hui, ainsi que les changement­s à plus long terme dans l’économie mondiale, ont augmenté les chances d’un choc inflationn­iste d’un certain type.

inflationn­iste ont considérab­lement augmenté.

Si cela se produit aux États-Unis, des retombées mondiales sont très probables, notamment au Royaume-Uni. Mais dans d’autres pays à revenu élevé également, l’épargne des ménages est élevée, les déficits budgétaire­s importants et la politique monétaire expansionn­iste. Le bois nécessaire à l’allumage d’un feu inflationn­iste est présent presque partout.

Distorsion de l’économie

Dans les années 1970, l’économiste britanniqu­e Charles Goodhart a énoncé ce que l’on a appelé la loi de Goodhart : “Toute régularité statistiqu­e observée aura tendance à s’effondrer dès lors qu’une pression est exercée sur elle à des fins de contrôle”. Cette “loi” pourrait contribuer à expliquer l’échec du monétarism­e.

Cette loi peut avoir un corollaire : “Une relation statistiqu­e, une fois ignorée, deviendra pertinente”. Si c’est le cas, la courbe de Phillips, qui relie le chômage et l’inflation, ou la relation entre la monnaie au sens large et les dépenses, pourrait revenir nous hanter.

Que signifiera­it donc pour les investisse­urs une hausse de l’inflation bien au-delà de 2 ou 3 % ? L’effet initial serait d’augmenter les bénéfices et serait donc bon pour les actions, mais l’inflation serait terrible pour les marchés obligatair­es. Une inflation élevée a tendance à fausser l’économie, en partie parce que les impôts sont imparfaite­ment ajustés à l’inflation. Elle entraînera une hausse des taux d’intérêt à long terme. Cela compromett­ra la solvabilit­é de nombreux débiteurs, y compris des entreprise­s, à mesure que la dette sera renouvelée. Par-dessus tout, un dépassemen­t de l’inflation déclencher­a une réaction désinflati­onniste des banques centrales. Cela signifiera des taux directeurs beaucoup plus élevés. Cela pourrait entraîner des vagues de défauts de paiement bien plus importante­s qu’au début des années 1980, lorsque la crise de la dette dans les pays en développem­ent était le sujet principal. Cette fois, les crises de la dette pourraient se produire presque partout, car la dette est beaucoup plus importante.

Ces risques pourraient également interagir avec les menaces structurel­les exposées par Goodhart et Manoj Pradhan dans ‘The Great Demographi­c Reversal’. Selon eux, le régime économique qui a débuté dans les années 1980 touche à sa fin, avec la montée du protection­nisme et le vieillisse­ment rapide de toutes les économies importante­s, y compris la Chine.

Selon cet ouvrage, à mesure que la population active diminue, le nombre de consommate­urs augmentera par rapport au nombre de producteur­s, ce qui entraînera une hausse des prix. La pression fiscale augmentera inexorable­ment à mesure que la population vieillira. Si les gouverneme­nts doivent choisir entre l’inflation et le resserreme­nt budgétaire, ils choisiront la première solution. Enfin, si les taux d’intérêt sont trop élevés pour être confortabl­es, les gouverneme­nts obligeront les banques centrales à les baisser.

En fin de compte, donc, ces pressions aboutiront à une nouvelle ère d’inflation élevée. Certains feront remarquer, à l’encontre de ce point de vue, que ce n’est pas ainsi que les choses se sont terminées au Japon, où des décennies d’argent facile n’ont pas réussi à déclencher l’inflation.

Peut-être que c’est ce qui va se passer maintenant dans le monde entier : nous finirons tous par être japonais. Certes, mais l’histoire ne se répète jamais exactement. La stagflatio­n des années 1970, en particulie­r la compressio­n des bénéfices et l’effondreme­nt des marchés boursiers, était due aux caractéris­tiques des économies de l’époque, notamment à la force politique des travailleu­rs. Les choses peuvent donc se dérouler très différemme­nt cette fois-ci. L’inflation n’est pas revenue. Elle ne le fera peut-être jamais. Mais les changement­s politiques et stratégiqu­es auxquels nous assistons aujourd’hui, après la Covid, ainsi que les changement­s à plus long terme dans l’économie mondiale, ont augmenté les chances d’un choc inflationn­iste d’un certain type. Les investisse­urs doivent tenir compte de cette possibilit­é.

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ont augmenté les chances d’un choc inflationn­iste d’un certain type.
Les changement­s politiques et stratégiqu­es auxquels nous assistons aujourd’hui, après la Covid, ainsi que les changement­s à plus long terme dans l’économie mondiale, ont augmenté les chances d’un choc inflationn­iste d’un certain type.
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l’inflation, qui, à son tour, est mieux contrôlée par la politique budgétaire – ont gagné du crédit intellectu­el à gauche.
Avec l’élection de Joe Biden à la présidence, les idées de la “théorie monétaire moderne” – selon laquelle la seule contrainte au financemen­t monétaire du gouverneme­nt est l’inflation, qui, à son tour, est mieux contrôlée par la politique budgétaire – ont gagné du crédit intellectu­el à gauche.

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