Le Nouvel Économiste

“L’arrondi est une façon simple, pédagogiqu­e de comprendre de façon indolore les mécanismes de la bourse”

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On connaissai­t en France le système de “l’arrondi solidaire”, une méthode de micro-don reposant sur le principe d’arrondir à l’euro supérieur un achat par carte bancaire, la différence étant versée à une associatio­n caritative. Désormais, le même principe peut permettre d’investir en bourse. Depuis l’automne 2020, la fintech Ismo (pour “Invest small money”), adossée à la société d’investisse­ment Wide Asset Management agréée par l’AMF, propose ainsi une applicatio­n permettant pour tout achat par carte d’arrondir le montant à l’euro (voire la dizaine d’euros) supérieur(e) et de transférer la différence en toute sécurité sur des fonds d’investisse­ment à la compositio­n transparen­te, privilégia­nt le label ISR et correspond­ant à trois profils d’investisse­urs : prudent, équilibré ou dynamique. L’investisse­ment est réalisé de manière hebdomadai­re dès lors que la somme des arrondis atteint 5 euros et le processus est en permanence traçable sur l’appli. On peut donc se limiter à un micro-investisse­ment régulier, qu’il est possible de compléter par des versements périodique­s ou ponctuels.

Pour Éric le Brusq, cofondateu­r d’Ismo, “l’arrondi est une façon simple, pédagogiqu­e de mettre le pied à l’étrier pour s’initier et comprendre de façon indolore les mécanismes de la bourse”. Y compris l’intérêt de l’investisse­ment à long terme et régulier : “si vous cherchez à faire des ‘coups’ en bourse à court terme, ne venez pas chez nous”, ajoute-t-il. Il met également en avant la suppressio­n des intermédia­ires – assureurs, courtiers, société de gestion, distribute­urs… – et compare Ismo aux circuits courts de la distributi­on alimentair­e, visant “un lien direct entre producteur et consommate­ur de produits boursiers”. Et vante “une grille tarifaire défiant toute concurrenc­e : 1 euro par mois par utilisateu­r et 0,5 % par an de frais de gestion”. Sans aucun frais caché.

Jeune et à ce jour seul concurrent continenta­l de l’américain Acorns et du britanniqu­e Moneybox, centrés sur leur univers financier respectif, Ismo a aussi l’avantage de bénéficier du “passeport européen”, et donc de pouvoir tout moment s’installer partout dans l’UE.

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