Le secteur médical regorge de hauts potentiels qui souhaitent requestionner leurs pratiques, monter en responsabilité, engager différemment leurs équipes
Il y aura sans doute un effet Covid, difficile de l’imaginer autrement, mais je crois que le réel engouement s’est produit il y a dix ans, à la suite des réformes successives [notamment celle de 2005, ndlr]. Jusqu’à cette date, les formations de santé étaient exclusivement dispensées dans des structures dédiées : en médecine, pharmacie, etc. Quand les professionnels souhaitaient acquérir des compétences managériales, ils se tournaient vers des formations généralistes. Notre pari était de proposer à ce public une formation de management spécialisé sur ce secteur.
Elles font partie d’une dynamique qui est déjà à l’oeuvre. La logique qui prévaut à l’hôpital aujourd’hui est le regroupement, dans des pôles, des personnels médicaux, soignants et administratifs. Cette volonté a pour objectif une amélioration du parcours des patients, mais se heurte aussi à des réflexes et des blocages. Les formations spécialisées ont tendance à fonctionner en entonnoir, cloisonnant progressivement chaque spécialité. Je crois que le management peut et doit répondre à cette problématique, en devenant plus délégatif, participatif. Il doit chercher à construire de la confiance et fédérer tous les acteurs.
Comme celle des disciplines entre elles, la coopération public-privé et territoriale est un sujet majeur. Elle est d’abord requise par le patient lui-même, qui passe d’un établissement à l’autre sans se demander – c’est bien normal – si un spécialiste appartient au secteur public ou privé, ou s’il sort de son territoire. Dans notre programme, nous accueillons peu de personnes en reconversion, surtout des professionnels de la santé : chefs de service, médecins, ou responsable des achats dans un hôpital… Le secteur regorge de hauts potentiels qui souhaitent requestionner leurs pratiques, monter en responsabilité, engager différemment leurs équipes.