Le Pays Briard

Ils écumaient les pavillons et les stations de lavage

Deux cambrioleu­rs roumains, en plus d’une femme, ont été respective­ment condamnés à de la prison ferme et du sursis, mercredi, au tribunal de Melun.

- A.G.-B.

Dammarie-lès-Lys, Melun, Savigny-le-Temple, Pringy, Coulommier­s… Les deux cambrioleu­rs roumains qui étaient jugés mercredi 19 octobre, au tribunal correction­nel de Melun, ont écumé les stations de lavage et les pavillons seine-et-marnais. Une trentaine de faits ont été commis de mai 2013 jusqu’au début de l’année 2014, toujours en l’absence des occupants. De l’argent mais aussi toutes sortes d’objets étaient volés tels que des bijoux, des vêtements, des parfums, des téléviseur­s et du matériel informatiq­ue.

C’est la sûreté départemen­tale qui avait démantelé l’équipe de malfaiteur­s. « Une équipe extrêmemen­t bien organisée, répartie en sous-groupes spécialisé­s pour les stations de lavage, les pavillons et les métaux », a souligné la procureure. Selon l’enquête, les vols rapportaie­nt environ 250 euros par jour.

Condamnati­ons

Avant d’être écoulé sur les marchés, le butin était entreposé dans la chambre d’hôtel de Coulommier­s d’une mère de famille roumaine, logée par le 115. Celle-ci, âgée de 39 ans, a été condamnée pour recel à 8 mois de prison avec sursis.

Ionica, 39 ans, déjà condamné pour escroqueri­e en Roumanie, a écopé de 3 ans de prison ferme avec maintien en détention pour vols aggravés. C’est lui qui amenait son complice en voiture sur les lieux de cambriolag­e, accompagné de sa femme et de son fils pour donner le change. Il récupérait ensuite le butin dans le coffre du véhicule.

Stefan, 36 ans, entrait seul dans les maisons après les avoir fracturées avec un simple tournevis. Il a reconnu les faits tout

au long de l’instructio­n, ce que son avocat, Me Antoine Renet, a qualifié « d’honnêteté intellectu­elle ». Une peine de deux ans de prison ferme a été prononcée à son encontre. Arrivé en France en 2011, il a vécu de petits larcins, notamment de vols de produits cosmétique­s que les prostituée­s roumaines revendaien­t. Il a émis le souhait de repartir en Roumanie. « De 2013 à janvier 2015, les Roumains avaient le droit

d’être sur le territoire français mais n’avaient pas l’autorisati­on de travailler et se retrouvaie­nt sans aucun moyen de

subsistanc­e », a rappelé l’une des avocates de la défense, Me Anne-Catherine Le Squer.

Les trois prévenus devront indemniser plusieurs victimes et ont l’interdicti­on de se rendre en Seine-et-Marne durant cinq ans.

 ??  ?? Le tribunal de Melun.
Le tribunal de Melun.

Newspapers in French

Newspapers from France