Le lycée sur la voie verte
Depuis 2008, le lycée La Tour des Dames, à Rozayen-Brie, multiplie les actions et engagements en faveur de l’environnement. Dernier exemple en date : la pose d’une benne à papier.
Tout a débuté en 2008. « Nous avons commencé à recycler les piles et les cartouches d’imprimante », se souvient Catherine Faure, la gestionnaire adjointe du lycée La Tour des Dames (944 élèves), qui était là lorsque l’établissement a mis le pied dans l’engagement éco-responsable. « On a ensuite supprimé les produits d’entretien toxiques. Et aujourd’hui, on n’utilise que des produits qui ont un éco-label. C’est une démarche continue que nous soutenons
chaque année. »
La proviseure, Laurence Libert, arrivée en 2012, a elle aussi
suivi cette voie. « C’était idéal de travailler concrètement sur le développement durable parce que cela fait maintenant partie des programmes scolaires », explique-t-elle.
Sous la responsabilité de Béatrice Leroux, enseignante d’histoire-géographie en charge du développement durable, le lycée multiplie depuis les projets. « On intègre tout le monde, depuis le personnel d’entretien jusqu’aux professeurs, en passant bien sûr par les élèves qui sont la cible principale », développe la proviseure. Objectif : mobiliser, sensibiliser et alerter les consciences.
Preuve de son engagement en la matière, l’établissement a été labellisé «éco lycée» par la Région Ile-de-France en 2014. L’État et l’académie ont eux aussi reconnu officiellement sa démarche de développement durable.
Compost, potagers et hôtel à insectes
Il faut dire qu’à La Tour des Dames tout le cycle est pensé dans ce sens. « Le meilleur déchet est celui qu’on ne
produit pas », tranche Laurence Libert. Mais comme on ne peut pas tout supprimer, une benne à papier vient d’être installée au lycée par le Sietom. Ainsi, chaque salle de classe est équipée d’une poubelle sur laquelle est inscrit un message limpide : « Papier, tu redeviendras papier. »
En parallèle, les extérieurs ont été aménagés en plusieurs pôles. Il y a le carré potager, la culture de plantes mellifères et d’aromates et même un hôtel à insecte pour favoriser la biodiversité. « Tous les produits sont bien entendus utilisés pour la cantine et ne subissent aucun traitement chimique », insiste la proviseure. Par ailleurs, depuis sept ans, l’ensemble des déchets organiques sont mis dans les six composteurs présents. Cela contribue à réduire les déchets mais permet aussi au lycée de fabriquer ses propres engrais naturels. Au bout de la chaîne, ce qui se retrouve dans les assiettes des élèves répond aussi aux mêmes exigences. La cantine propose près de 900 repas par jour. Pour le lycée, qui dispose de trois personnes en cuisine, impossible de tout faire sur place. Mais la subvention de 30 000 euros de la Région a permis à l’établissement de proposer 20 % de nourriture issues de l’agriculture biologique.
Un bar à salades est même installé au milieu de la cantine. « On a de la soupe tous les jours, et elle est faite sur place », précise Laurence Libert.
Et d’ajouter : « On propose des produits saisonniers et locaux. Ici, les frites c’est au maximum une fois par trimestre ! »
Un projet reste toutefois encore à réaliser : une table de tri
à la cantine. « C’est une génération beaucoup plus sensibilisée, c’est vrai, mais il y a encore du travail à faire de ce côté-là. Ca reste des adolescents qui, pour certains, n’en font qu’à leur tête. »
« Les élèves sont la cible principale » « Frites une fois par trimestre »