Vers un nouveau commissariat ?

Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a annoncé un plan d’investissements de 250 millions, visant notamment à moderniser les locaux de la police. Le commissariat de Coulommiers en aurait bien besoin.

« Dans un état de délabrement avancé »

La mobilisation policière à travers l’Hexagone a porté ses fruits. Le ministère de l’Intérieur a annoncé un vaste plan de mesures en réponse au mouvement de contestation né de l’attaque de policiers à Viry-Châtillon (Essonne), le 8 octobre. Mercredi soir, après avoir reçu les organisations syndicales représentatives de la police nationale, Bernard Cazeneuve a présenté le plan du gouvernement visant notamment à accélérer « la modernisation des équipements

de la sécurité publique ». Ce plan représente une enveloppe de 250 millions d’euros. Cette somme permettra d’améliorer « les moyens de travail des forces de l’ordre, leurs équipements de protection, leurs armes, leurs véhicules et leurs

locaux », précise le locataire de la place Beauvau, dont le ministère a obtenu davantage de moyens dans le cadre de la loi de finances pour 2017.

Cette annonce à de quoi redonner le sourire à Franck Riester qui milite pour que la police nationale emménage dans de nouveaux locaux. Le député et maire de Coulommiers a relancé à plusieurs reprises Bernard Cazeneuve, dont la dernière fois au mois d’avril, sans qu’aucune réponse ne lui soit apportée en retour. Bien sûr, dans un contexte de menace terroriste élevée, l’État a d’abord renforcé les services du renseignement intérieur et la modernisation des commissariats n’était pas une priorité. Franck Riester en est bien conscient mais il aurait apprécié être soutenu.

« Le commissariat est dans un état de délabrement avancé, c’est inadmissible », affirme-t-il. Le commissariat, aménagé dans une maison de

ville appartenant à l’État, subit le poids des années et devient de moins en moins adapté. Les policiers exercent leurs missions dans un bâtiment vétuste. Plusieurs habitants se sont même plaints à la mairie du manque de confidentialité à l’accueil. « C’est une honte, les mots me manquent pour caractériser l’état de délabrement », soupire Franck Riester.

Un dossier qui traîne

Ce dossier traîne depuis le début des années 2000. La Ville a déjà initié un projet d’implantation dans ses quartiers administratifs, à l’endroit de l’ancienne usine Brodard, sans que celui-ci ne se concrétise.

Une situation d’autant plus insupportable pour le maire de Coulommiers qui a fait de la sécurité l’un de ses chevaux de bataille (voir par ailleurs). D’ailleurs, le 19 septembre, les élus de la communauté de communes du Pays de Coulommiers s’étaient réunis en Conseil intercommunal

de sécurité et prévention de la délinquance (CISPD), au cours

duquel Franck Riester avait « attiré l’attention de l’État sur les nécessaires moyens à mettre en oeuvre » pour lutter efficacement contre la délinquance. Et offrir de meilleures conditions

de travail à la police nationale en fait partie, Franck Riester souhaitant « avoir tous les moyens pour mettre l’accent sur la sécurité. Je ne lâcherai pas, c’est tellement important. »