Le département cancre de l’écologie
L’hebdomadaire La Vie publie chaque année son grand classement de l’écologie en France, département par département. Dans son édition 2016 paru la semaine dernière, la Seine-et-Marne figure parmi les derniers.
C’est un résultat des moins glorieux. Le département de Seine-et-Marne compterait parmi les moins écologiques de France. C’est en tout cas ce que ressort du classement établi par l’hébdomadaire La Vie, qui publie chaque année son palmarès de l’écologie en France et qui effectue un classement, département par département. La 10e édition de son classement est paru dans l’édition de l’hebdomadaire de la semaine dernière : la Seine-et-Marne figure à la 80e place seulement… A peine mieux que l’année dernière où elle était en 84e position.
L’Ile-de-France truste le bas de classement
Précisons que le département seine-et-marnais n’a pas une position différentes des autres départements franciliens : la Seine-Saint-Denis est également 80e, le Val-de-Marne 95e, les Hauts-de-Seine 88e et la Ville de Paris 76e. Arrivant à la 59e place du classement, l’Essonne ferait presque figure de bonne élève de l’écologie.
Pour mettre en place ce classement, l’hebdomadaire la Vie prend en compte plusieurs critères. Tout d’abord, la proportion de collectivités territoriales dans le département à avoir adopté un Agenda 21. Pour rappel, l’Agenda 21 est un programme d’actions, mis en place lors de la conférence sur le climat de Rio, en 1992.
L’hebdomadaire a également pris en compte dans son classement « le nombre de producteurs installés en agriculture biologique, la variation du nombre de producteurs depuis l’année dernière, les surfaces cultivées en bio ou en conversion vers le bio et la part du bio dans la surface agricole utile du département ».
Une faible qualité de l’air en Ile-de-France
Enfin, protection de la biodiversité, consommation durable (présence d’association pour le maintien d’une agriculture paysanne, de producteurs en vente directe…), gestion des déchets, qualité de l’eau et de l’air ont également été pris en compte dans le classement de l’hebdomadaire La Vie.
De fait, la question de la pertinence de la comparaison entre des départements ayant un caractère plus ou moins urbanisé ou rural peut se poser. L’hebdomadaire La Vie écrit donc, soulignant la mauvaise place de l’Ile-de-France et de
ses départements : « Nous avons à coeur de mettre en valeur les bonnes pratiques écologiques, quelque soit le contexte : rural, urbain ou péri-urbain. Les départements très peuplés ont la possibilité de fédérer les citoyens autour de la protection de la biodiversité locale ou la possibilité de mettre en place des projets de développement durable via l’Agenda 21 en s’appuyant sur les associations de leur territoire. (…) Cependant, l’Ilede-France pâtit de la qualité de son air, et Paris comme les départements de la petite ceinture ne peuvent, de part leur configuration, afficher de bons résultats en agriculture biologique ou en production d’énergies renouvelables : la place manque pour installer des champs (d’éoliennes) ou des fermes (solaires). Un zéro pointé, et c’est la note générale du département qui chute lourdement ». sont particulièrement catastrophiques dans ces secteurs : 84e en matière de qualité de l’air, 87e en gestion des déchets, 94e en agriculture biologique, 95e en qualité de l’eau… Elle réussit seulement à tirer son épingle du jeu en protection de la biodiversité où le département occupe la 9e place. La Seine-etMarne s’en sort également au niveau de sa consommation durable (39e) et de l’Agenda 21 (21e).
Les meilleurs départements du classement établi par La Vie sont la Loire-Atlantique, suivie de la Gironde et du Morbihan. L’hebdomadaire souligne finalement : « Dès la première année de la publication de ce palmarès dans la Vie (en octobre 2007 à l’occasion du Grenelle de l’Environnement) nous écrivions ceci : ’Il ne s’agit pas d’un classement des régions où il fait ’bon vivre’ mais plutôt d’un indice de la dynamique enclenchée par les acteurs locaux sur les enjeux écologiques’. Cette philosophie n’a jamais cessé d’accompagner notre démarche depuis dix ans ».
« Un indice de la dynamique » Ainsi, les notes de la Seine-etMarne