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Vendredi 4 novembre a été signée, en préfecture, une convention relative à la coordination entre les services de l’État, les collectivités locales et la Fédération Française de l’Assurance pour l’indemnisation des sinistrés.
« L’objectif est de faciliter et d’accélérer l’identification et le règlement des difficultés rencontrées par les sinistrés. » Voilà ce que l’on peut lire dans l’article 1 de la convention signée vendredi 4 novembre en préfecture de Melun entre Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes, et Bernard Spitz, président de la Fédération Française de l’Assurance (FFA).
Bilan
Cinq mois ont passé depuis les importantes inondations qui ont touché la Seine-et-Marne. Selon les chiffres de la FFA, le département a connu 18 000 sinistres sur un peu plus de 230 communes, représentant au total 200 M€ de dégâts. Alors que 700 000 € ont été attribués à 2 000 adultes et 800 enfants seine-et-marnais dans le cadre du fonds d’extrême urgence débloqué par le Gouvernement, la FFA estime qu’il existe encore, sur tout le territoire et pas seulement dans le 77 -, près de 25 % de dossiers liés aux inondations de mai-juin qui n’ont pas encore été indemnisés. La FFA évoque de nombreuses raisons à cela : devis ou états estimatifs non transmis, factures non éditées par les prestataires alors que les travaux sont déjà réalisés, lieux encore humides ne permettant pas la réalisation des travaux, pénurie d’artisans dans certaines communes, dossiers incomplets, contre-expertises…
Mais concrètement, à quoi va servir cette convention pour les sinistrés, qui sont encore nombreux à attendre un signe de leur assurance pour être dédommagé, et qui n’ont toujours pas de toit alors que la période hivernale approche à grands pas ? « À partir de maintenant, nous mettons en place une cellule d’échanges d’information entre l’État, la Fédération Française de l’Assurance, la Fédération des Sociétés d’Expertises et la Compagnie des Experts Agréés, qui nous permettra d’agir sur les cas particuliers qui restent encore en suspend, explique Juliette
Méadel. Tous les trois mois, les représentants des assureurs nous indiqueront avec des chiffres très précis le bilan du processus d’indemnisation sur le terrain. C’est une première. Les sinistrés n’auront plus l’impression d’être laissés à l’abandon, car nous allons pouvoir repérer, fluidifier et accélérer les procédures compliquées. »
Inquiétudes
En réunion à la préfecture avec d’autres maires de communes touchées par les inondations, comme Claude Jamet (DVG) pour Bagneaux-sur-Loing, Bernard Rodier (DVD) pour SaintPierre-lès-Nemours et Pierre Babut (DVG) pour Souppes-surLoing, Valérie Lacroute, députée-maire (LR) de Nemours et
présidente de l’Union des maires de Seine-et-Marne, s’est montrée plutôt dubitative. « Des bilans et des concertations, pourquoi pas, mais je pense que plusieurs points essentiels ne sont pas traités dans cette convention, constate-t-elle. Si un renforcement de la formation des experts en termes de relation avec les sinistrés a été évoqué, cela n’a pas été le cas ni pour la suppression de la franchise à 10 % des dommages directs ni pour les frais de relogement des sinistrés payés par la commune auprès des bailleurs sociaux. »
Pour gommer ces inquiétudes, Bernard Spitz répond que le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles « doit subir une refonte et modernisation nécessaire »,
avant d’ajouter que « la sécurité des populations et des biens nécessite notamment la prescription et l’application de plans de prévention dans l’ensemble des zones à risques. »