Un accueil de jour Alzheimer dans trois communes
Coulommiers, Boissy-le-Châtel et Crécy-la-Chapelle font partie des communes ayant répondu favorablement à l’arrivée d’un accueil de jour itinérant pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
C’est une première en Ile-deFrance. En réponse à un appel à projets de la délégation territoriale de l’agence régionale de santé (DTARS), qui remplit les missions de proximité de l’agence, l’hôpital de Jouarre, spécialisé dans les soins gériatriques, a ouvert il y a un mois un accueil de jour itinérant pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Le Nord-Est du département privilégié
Cinq communes du Nord-Est de la Seine-et-Marne se sont portées volontaires pour porter ce concept à raison d’un site par jour : lundi à Boissy-le-Châtel (salle des fêtes), mardi à Lizysur-Ourcq (salle Chastagnol), mercredi à Crécy-la-Chapelle (club de l’Amitié), jeudi à Coulommiers (maison des sports) et vendredi à Jouarre (à l’hôpital).
Le fait que les sites retenus ne soient pas pour la plupart des hôpitaux mais des salles mises à disposition par les communes à titre gracieux n’est pas un hasard. Comme le souligne Véronique Maassen, l’assistante de
la nouvelle directrice de l’hôpital de Jouarre Marie-Ange Perulli, « l’Etat souhaitait ouvrir des structures adaptées et situées à proximité du domicile des
personnes malades ». L’enjeu était double : favoriser leur maintien à domicile et soulager les aidants. Pour ce faire, une équipe pluridisciplinaire, coordonnée par l’infirmière Laure Gobert, se déplace sur les cinq sites. Elle est en outre accompagnée d’un assistant en soins gérontologiques, d’un psychologue, d’une ergothérapeute et d’un animateur, lesquels peuvent accueillir jusqu’à dix patients.
Stimuler les fonctions cognitives
Concrètement, une journée type (9 h 30 – 16 h 30) s’articule autour d’ateliers visant à stimuler les fonctions cognitives, prévenir les chutes, privilégier la gymnastique douce, favoriser l’expression, développer les sens ou élaborer des activités telle que de la cuisine thérapeutique. D’après Elisabeth Habon, coordinatrice des soins à Jouarre, cette occupation consiste à « élaborer un menu, faire les courses, compter son argent, préparer le repas et partager ce plaisir. » De quoi rappeler des souvenirs de toute sorte et de resocialiser les personnes souffrant d’un « Alzheimer débutant », c’est-à-dire de troubles cognitifs légers. « Il ne faut pas que ces personnes se referment sur elles-mêmes, insiste Elisabeth
Habon. Nous souhaitons améliorer ou du moins maintenir leurs troubles et faire souffler les aidants. Il faut savoir que 40 % d’entre eux meurent avant leur proche atteint de la maladie. C’est pourquoi un psychologue est présent dans l’équipe pluridisciplinaire. Nous pouvons aussi les diriger vers la plateforme d’accompagnement et de répit de Tournan-en-Brie. » Si les prochaines semaines s’avèrent tout aussi concluantes, l’agence régionale de santé pourrait envisager d’ouvrir d’autres sites similaires.