Ils dénoncent l’insalubrité de leurs logements sociaux
Quelques locataires de la résidence de logements sociaux Le Pommier pointent du doigt l’humidité, entre autres, de leurs appartements. Les Foyers de Seine-et-Marne (FSM), bailleur qui gère l’immeuble, assurent n’avoir pas connaissance du problème.
Moisissures, humidité, fuites d’eau, problèmes d’isolation, etc. Une poignée de locataires de la résidence du Pommier, à Gretz-Armainvilliers, le long de la RN4, n’en peut plus. Malgré « de nombreuses sollicitations » auprès de leur bailleur social, les Foyers de Seine-etMarne (FSM), ils assurent que leurs appels à l’aide n’ont trouvé aucun écho. « On n’en peut plus ! On en a marre ! Tout ce qu’on demande c’est de pouvoir vivre dans des logements sains », s’indigne Christelle Philippeau, locataire du 3e droite, un appartement qu’elle occupe avec son époux et ses deux enfants depuis janvier 2015.
Elle a rassemblé d’autres locataires de l’immeuble qui, comme elle et sa famille, rencontrent les mêmes problèmes. « Chaque fois qu’un nouveau arrive, il découvre rapidement le pot aux roses, regrette Nathalie Brindeau, qui habite au 2e droite depuis maintenant six ans. Quand je suis arrivée, j’avais plein de pourriture sur les murs, et même des déjections de chien au sol ! J’ai pris à ma charge tous les travaux pour vivre dans un cadre un minimum agréable. »
De son côté, Chraka Housni habite le 4e droite avec sa femme et sa fille de 5 ans. Lui aussi constate que ses murs sont imbibés d’eau. Avec une particularité : « Quand je prends une douche, ça coule dans l’appartement de Nathalie, au 2e… » Ce que confirme la première concernée.
Selon eux, les problèmes de fuites d’eau, occasionnant ainsi les moisissures et l’humidité générale des logements, sont apparus en 2013 lorsqu’une société de plomberie est intervenue sur le bâtiment.
« On s’est fait avoir ! J’ai même voulu arrêter de payer le loyer du temps que les problèmes ne sont pas réglés par FSM. Ils ne répondent jamais et nous demandent de faire fonctionner nos assurances, ce que j’ai fait deux fois en un an », poursuit Chraka Housni. Et Nathalie Brindeau de corroborer
les propos de son voisin : « Ils font les morts quand on les appelle, mais si on leur doit 20 euros, ça, ils n’oublient pas de le réclamer ! En attendant, l’eau s’évacue dans les murs et les plafonds ! »
Le chauffage est aussi un autre problème que pointent
du doigt les locataires. « Début novembre, ils ont coupé le chauffage pendant un temps, et l’eau c’est pareil, ça arrive souvent, surtout en hiver », assure Christelle Philippeau. Cette dernière s’inquiète particulièrement Des effets de cet environnement sur la santé de
sa famille : « Ma fille de 4 mois et demi est encore malade, ça fait deux mois que ça dure ! C’est sans doute à cause de l’humidité dans l’appartement, même le médecin l’a dit. Mais pour attester de ça, il faudrait faire venir un huissier, ce qui serait à nos frais. Mon fils de 9 ans qui est asthmatique, a aussi une rhinopharyngite. »
Pas de problème généralisé selon FSM
Contacté, FSM ne nie pas que des problèmes peuvent apparaître dans certains logements, mais réfute l’idée qu’il s’agirait là d’une situation généralisée. « C’est sans doute des phénomènes ponctuels, et nous invitons les locataires à
aller voir notre gardien qui est présent sur le site du lundi au vendredi », assure Yassine Belaidi, à la direction de la clientèle chez le bailleur social qui gère environ 8 500 logements sociaux en Seine-etMarne. Il développe : « Nous ne sommes pas habitués à laisser nos locataires dans l’embarras. Nous avons 84 logements dans cette résidence et il n’y a pas de problème général. Si des dysfonctionnements sont constatés nous intervenons en quelques jours. FSM a une politique d’entretien de son patrimoine soutenue. Nos bâtiments anciens, comme celui de Gretz qui a près de 50 ans, ne sont pas laissés à l’abandon (FSM n’est d’ailleurs pas le constructeur de la résidence, N.D.L.R.). Nos enquêtes montrent que 80 % de nos locataires sont satisfaits. » Un argument que n’entendent pas les trois plaignants et leurs familles. Eux assurent « qu’il y a un vrai ras-le-bol généralisé » mais que les « autres ne se mobilisent pas parce qu’ils ont peur que ça leur retombe dessus ». La solution qu’ils envisagent est donc tout simplement de partir si rien n’est fait.
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