La critique
Dans douze endroits du globe, une forme longue et obscure, monumental monolithique, vient s’installer en lévitation au-dessus du sol. Le monde s’alarme : les extraterrestres ont débarqué. On ne sait pas pourquoi : doit-on s’en inquiéter, s’en féliciter ? Avant de connaître la réponse, il faudra pour les douze régions du monde qui sont connectées entre elles apprendre à communiquer avec ces aliens pour connaître leurs intentions. La tâche n’est pas simple. L’armée américaine fait donc appel à une linguiste et un physicien (Jeremy Renner) pour établir un premier contact.
Et c’est cette relation entre la scientifique et les aliens qui est le point central de ce long-métrage lent et contemplatif. Oubliez le Aliens de James Cameron (1986), les Independance Day (19962016) de Roland Emmerich ou le burlesque Mars Attacks (1996) de Tim Burton. L’invasion n’est pas le prétexte à l’action mais à la compréhension. Entre deux peuples qui ne connaissent rien de l’autre, à commencer par le langage, mais aussi entre plusieurs nations, plusieurs régions, qui réagissent différemment à l’arrivée de ces étranges vaisseaux et dont chaque décision peut mettre à mal le travail d’un autre camp installé au pied des vaisseaux. Il y a autant des Rencontres du troisième type (Steven Spielberg, 1977) dans ce nouveau film de Denis Villeneuve, que de Kubrick et de 2001 : l’Odyssée de l’espace (1968).
Admirable portrait de l’Homme et de sa quête de la compréhension, Premier contact de Denis Villeneuve est un conte fantastique efficace et à l’esthétique soignée, où le métaphysique et l’angoissant, l’étrange et le beau, s’entremêlent continuellement.
Premier contact, un film de Denis Villeneuve, avec Amy Adams, Jeremy Renner et Forest Whitaker. Actuellement en salles. ****