La Ville va armer ses policiers
Les policiers municipaux ont debute leur formation. Ils seront armes courant 2017
À Coulommiers, l’année s’achève comme elle a débuté. La Ville a dévoilé une nouvelle mesure en matière de sécurité (lire en page 10), et pas des moindres, puisqu’il s’agit de l’armement de la police municipale. À ce jour, une première partie des agents a passé avec succès la formation théorique inhérente au port d’une arme. Ils suivront ensuite une formation pratique elle-même validée par un examen final.
Formations théorique et pratique
La législation en vigueur est assez stricte sur le sujet. « Chaque policier municipal s’est vu délivrer un certificat médical attestant que son état de santé physique et psychique n’est pas incompatible
avec le port d’une arme », indique l’Hôtel de Ville. Cela leur a octroyé le droit de suivre une « formation draconienne » par le Centre national de la fonction publique territoriale. Au final, le certificat délivré par le CNFPT, ainsi que les formations théorique et pratique, ont coûté 1 500 euros par agent à la Ville de Coulommiers. Par ailleurs, les huit agents concernés « iront au stand de tir trois fois par an pour s’entraîner, précise
Franck Riester. C’est très important aux yeux de notre équipe d’avoir des policiers formés, aptes à manipuler une arme
en toutes circonstances. » Ils ne pourront toutefois par emporter leur arme après leur service, seuls les policiers nationaux et les gendarmes étant autorisés par la législation actuelle.
Concrètement, les policiers seront armés de pistolets semi-automatique 9 mm, pour lesquels la Ville a déboursé 500 euros chacun. Il s’agit d’une « arme plus récente et plus précise que les revolvers
réformés de la police nationale que nous avions sollicités initialement auprès de la préfecture pour un prêt de cinq
ans », affirme Franck Riester. Jusqu’à récemment, la mairie n’était pas favorable à l’armement de sa police municipale. Mais les récents événements ont
changé la donne. « Le monde a changé, les policiers sont devenus une cible et notre pays doit faire quotidiennement face à la menace terroriste et autres formes de violence », explique le députémaire. Et de préciser : « Mon équipe municipale n’y était pas opposée en tant que tel, simplement nous ne jugions pas le moment opportun. »
Dissuasion
Face à la menace grandissante, l’armement de la police municipale représente un effet
dissuasif non négligeable : « Il s’agit de protéger nos agents et leur donner les moyens de se défendre de manière adaptée. Face à un vol à main armée par exemple, il est évident que le rapport de force n’est pas le même entre un malfaiteur armé et des policiers municipaux munis de simples bâtons télescopiques ou de bombes lacrymogènes. »
« Les policiers sont devenus une cible »