Accusée d’avoir assassiné sa fille de 17 ans
Une femme de 53 ans sera jugée cette semaine aux assises pour l’assassinat de sa fille Marie, âgée de 17 ans, à leur domicile de Maincy.
Elle était proche de sa majorité, qu’elle attendait pour pouvoir se rapprocher de son père biologique. Mais Marie, 17 ans, n’aura pas eu le temps de devenir adulte. Elle est morte assassinée à son domicile de Maincy le 17 février 2014.
L’accusée n’est autre que sa propre mère, Anita Varnerot. Celle-ci, âgée de 53 ans, comparaîtra aux assises de Seine-etMarne à partir de ce mercredi 4 janvier.
Elle nie avec constance les faits, et n’a cessé d’orienter les enquêteurs vers de fausses pistes, qui chaque fois, la ramenaient à elle. Reste que l’instruction n’est pas parvenue à établir un mobile évident. Sédatif et strangulation
La victime avait été retrouvée dans son lit, avec des traces de strangulation et des lésions au niveau la bouche. Aucune marque de défense n’a été relevée sur le corps.
L’autopsie a révélé que la jeune fille était morte par asphyxie. Par ailleurs, elle avait absorbé du Zolpidem, avec un surdosage 10 fois supérieur à la normale. Ce sédatif peut entraîner le coma au bout d’une demie heure et le décès après une heure.
Des traces de ce médicament ont été retrouvées sur les couverts de la cuisine et dans l’évier. La suspecte a tenté d’expliquer que sa fille avait pu se suicider. Mais de l’avis général, Marie n’était pas suicidaire.
Selon sa mère, elle était « difficile, méchante et en conflit avec la terre entière ». Au contraire, ses proches la décrivent sans histoire et sans ennemi. Froideur
Lors de la découverte du corps, les enquêteurs ont été frappés par la froideur de sa réaction et son agacement face aux questions posées.
L’examen psychiatrique a évoqué « un contact froid, distant, dépourvu d’émotion et un désintérêt total pour les causes de la mort de sa fille ».
« Le père veut savoir pour quelles raisons et dans quelles circonstances sa fille a été assassinée, c’est l’objet de sa constitution de partie civile », annoncent ses avocats, Me Avi Bitton et Me Alizée Cervello.
Le verdict sera rendu le lundi 9 janvier.