Dépôt d’amiante : le Département va payer
Suite au dossier de dépôt sauvage amianté constaté au mois d’octobre sur la route menant du hameau de Chérost à la Chapelle, l’enquête est toujours en cours. Nicolas Fricoteaux, président du conseil départemental s’est déplacé sur les lieux.
Patricia Loiseau, maire de La-Chapelle-sur-Chézy avait invité tous les acteurs du dossier concernant le dépôt sauvage de gravats amiantés au travers du CD 862. On notait la présence de Nicolas Fricoteaux, président du conseil départemental, de François Rampelberg, vice-président en charge du sud de l’Aisne, de Ronan Léaustic, sous-préfet, Jacques Krabal, député, le commandant Franck Ventribout, commandant la compagnie de gendarmerie et Maxime Olivier, cadre technique à la société qui s’est chargée de l’enlèvement des gravats.
Rappelons que dans la nuit du 26 au 27 octobre 2016, une personne particulièrement indélicate avait déchargé son camion benne rempli de gravats amiantés sur le CD 862, entre le hameau de Chérost à Nogent-l’Artaud et La-Chapelle-sur-Chézy, occasionnant de ce fait une fermeture complète de la voie de circulation en attendant le déblaiement des matières dangereuses par une société habilitée (Le Pays Briard duvendredi4 novembre).
Patricia Loiseau, maire, avait fait appel à toutes les bonnes volontés afin de trouver la solution pour rendre la chaussée à la circulation, d’autant que la commune n’avait pas les moyens financiers de faire l’intervention. La solution passera par un coup de téléphone à François Rampelberg, qui alertera Nicolas Fricoteaux, lequel, décidera de prendre en charge les frais de déblaiement et trouvera la société qui pourra intervenir. C’est donc dès le 28 octobre que la circulation sera rétablie sur cette route.
Des dépôts sauvages
Les différents intervenants reviendront sur le caractère particulièrement incivique de ce
genre de pratique, « d’autant que l’intervention, même si elle a été supportée financièrement par le conseil départemental, est d’une manière comme une autre payée par
toute la collectivité », rappelle Nicolas Fricoteaux. Ce genre de dépôt sauvage est de plus en plus fréquent au bord de nos routes, puisque quelque temps plus tard, on constatait le même type d’infraction sur une commune voisine, mais dans un chemin de terre cette fois.
S’il est vrai que les déchetteries sont payantes pour les entrepreneurs, il n’en reste pas moins vrai que certains d’entre eux répercutent ces frais sur leur devis, et que de cette manière, c’est le client qui paie, ce qui est logique. Ce qui l’est moins, c’est qu’un entrepreneur accepte de prendre un chantier sachant que celui-ci comporte des matières dangereuses qu’il n’est pas habilité à traiter. « Pour les deux cas de dépôt sauvage à La Chapelle et à Viffort, la seule chose dont on est sûr, c’est que les gravats viendraient du même chantier », précise le commandant Ventribout, « reste encore à déterminer quel est ce chantier. Si on retrouve le contrevenant et qu’il s’avère que c’est un entrepreneur, l’amende sera lourde, et il devra rembourser les frais d’enlèvement. Si c’est un particulier, l’amende est de 1 500,00 € avec, là aussi le remboursement des frais ». Pour le moment l’enquête suit son cours.
Enquête en cours