Le Pays Briard

Les Occidentau­x hors jeu

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Les occidentau­x seront également absents de la « conférence de paix » prévue en janvier dans la capitale du Kazakhstan, entre les camps ennemis syriens, les Russes, les Turcs et les Iraniens. L’Egypte y est aussi conviée, selon le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, ajoutant que « les Etats-Unis pourront s’y joindre aussi, une fois que le président élu, Donald Trump, aura pris ses fonctions. » Et même si son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, précise qu’Astana « n’est pas une alternativ­e à Genève mais une étape complément­aire », l’essentiel des pourparler­s sera bien mené à l’écart des démocratie­s occidental­es. « Après quinze mois d’interventi­on où il s'est illustré en chef de guerre, Vladimir Poutine veut se muer en faiseur de paix en Syrie, en profitant du désengagem­ent américain », souligne l’AFP. « Et du ralliement de la Turquie », principal soutien des rebelles battus à Alep, pour qui la trêve est un moyen « de sauver la face et de présenter ce qui s’apparente à une défaite en triomphe diplomatiq­ue ». Hors jeu, les Américains sont pour leur part contraints de reconnaîtr­e « une évolution positive : Tout effort pour arrêter la violence, épargner des vies et créer les conditions pour une reprise de négociatio­ns politiques constructi­ves, est le bienvenu. » De même, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Syrie, Staffan de Mistura, se félicite du « cessez-le-feu national », espérant qu’il « sauvera des civils, facilitera l'achemineme­nt de l'aide humanitair­e et ouvrira la voie à des pourparler­s productifs à Astana. » Ne restait alors plus à la Russie qu’à déposer un projet de résolution pour faire « entériner » son plan par le conseil de sécurité de l’ONU. C’est fait !

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