Le Secours catholique a soufflé ses 70 bougies
En septembre dernier, le Secours catholique a fêté ses 70 ans… Le mouvement caritatif de l’Église catholique est très actif chez nous. Rencontre avec les acteurs locaux.
2016 s’est terminée et déjà la nouvelle année appelle à l’action. 2016 a été une année importante pour le Secours Catholique qui fêtait ses 70 ans en France et ses 25 ans à Montmirail.
Fidèles parmi les fidèles, nous rencontrons ces personnes aux visages si familiers car leur engagement à Montmirail est de longue date. Ils sont tous les lundis et mardis au « vestiaire » du Secours catholique dans l’ancien presbytère de Montmirail situé rue Saint-Vincent-de-Paul. Nadège, Monique, Françoise, Lucile et Colette, la responsable de ce service d’aide, animent depuis de nombreuses années ce lieu d’accueil et d’accompagnement.
Après la guerre…
1946, les stigmates de la guerre ne sont pas encore effacées et nombreuses sont les souffrances. Les hommes rentrent de captivité. La vie n’est plus la même. La France a froid, la France a faim, la France agonise. Face à cette détresse un homme regarde avec compassion.
Cet homme c’est Jean Rodhain. Il est aumônier des prisonniers de guerre. Il veut trouver une solution, un réconfort pour ces familles, une aide active et efficace. De cette réflexion naît ce qui sera le Secours Catholique.
À Lourdes lors d’une assemblée d’évêques et de cardinaux de France, Mgr Rodhain fait naître un mouvement qui, 70 ans plus tard, est toujours là, à veiller sur les plus fragiles, les défavorisés, les laissés pour compte parfois. C’est le Secours Catholique.
Au coeur de la société et de l’humanité
Les mots ne sont pas vains au Secours catholique qui s’engage sur de nombreux fronts pour combattre l’injustice sociale, la pauvreté. « La charité précède la justice de demain ». La justice, c’est aussi d’agir sur les causes de la pauvreté, pas seulement de répondre aux besoins, mais aussi de dénoncer.
L’Église catholique a connu des lumières dans l’obscurité et des cris se sont fait entendre. Ces hommes et femmes de foi ont fait entendre un cri au nom des sans-voix. Henri Grouès connu sous le nom d’Abbé Pierre, Soeur Emmanuelle ou Mgr Jean Rodhain sont ces traits de lumière qui viennent éclairer la pénombre dans laquelle avance cachée une misère intolérable.
25 ans au service des Montmiraillais
Il y a plus d’un quart de siècle s’ouvrait le « vestiaire » de Montmirail. Cette opération offrait la possibilité de se fournir en habits et textiles de maison à prix très réduit. En respect de la dignité de la personne, on offre pour quelques euros des vêtements.
« On aide la personne et non ’’les gens’’ »
Mais le vestiaire c’est beaucoup plus que cela. C’est aussi l’endroit pour être entendu. Toute l’équipe est attentive à la détresse pouvant toucher nos concitoyens. Tout une série de solutions attendent ceux qui ne savent plus comment continuer, comment reprendre goût à la vie, comment se relever. L’action ne se limite donc pas seulement à la fourniture de vêtements, elle veut également faire face à tous les revers de la vie.
Une des caractéristiques remarquables est de trouver des personnes attentives et qui ne jugent pas. « Ce n’est pas notre place de juger, mais simplement d’accueillir les gens comme ils sont ». Chacun de ceux qui passe par la porte de cette association est unique et sera entendu comme tel. C’est cela le Secours catholique. Il n’y a pas « les gens » mais « la personne ». C’est une grande distinction et qui se révèle importante. On n’aide pas en masse mais personnellement.
70 ans de présence et 70 ans encore à venir au moins. C’est en tout cas ce que l’on peut espérer pour cette association en souhaitant à ses bénévoles un joyeux anniversaire.