Rumeurs fondées ou pas ?
Pour ce premier journal de l’année 2017 plutôt que de vous proposer une rétrospective 2016 ou un point sur les projets à venir, portons un peu attention aux rumeurs provinoises pour faire le tri et démêler le vrai du faux. Décathlon va fermer FAUX
Benoît Thiebe est un directeur heureux et agacé. Arrivé à la tête du magasin Decathlon Provins en octobre 2014 il doit faire face à une rumeur récurrente : son magasin Decathlon, ouvert en mars 2012, va fermer. « A priori, cette rumeur existe depuis l’ouverture du magasin mais elle est devenue particulièrement insistante depuis neuf mois avec de nombreuses remontées des vendeurs », confie le directeur âgé de 30 ans. Une rumeur dont il a du mal à trouver le fondement : « Il n’y a pas de climat de peur au sein des équipes. On a une bonne ambiance de travail et on a recruté deux personnes en CDD pour la saison d’hiver, avec trois alternants qui ont en projet de passer responsable chez Decathlon ». Côté chiffre la situation se présente bien : « Notre chiffre d’affaire est en hausse et on est en situation de conquête de marché », se félicite le directeur. La seule explication à cette rumeur qui peut expliquer son insistance est l’aspect atypique
de la structure provinoise : « On est un Decathlon petit magasin. On n’a pas forcément tout ce que cherche notre clientèle et puis nous avons deux gros déménagements dans l’année pour les collections hiver et été. Cela peut s’apparenter à un magasin en difficulté mais les grilles se vident et se remplient en une semaine. »
Le magasin Decathlon Provins se porte donc bien et donne pour preuve ses nombreux partenariats avec les différents événements sportifs du Provinois que peuvent être la Course des remparts, les Foulées Saint-Briçoise ou encore le trail de Chalautre-la-Petite.
Auchan ou Carrefour va s’implanter sur la ZAC des
Depuis la mise en place de la nouvelle ZAC des Hauts de Provins par la communauté de communes du Provinois, une rumeur annonce l’arrivée prochaine d’un supermarché Auchan ou Carrefour. Une situation qui agace les élus dont Olivier Lavenka, viceprésident de la communauté de communes en charge du développement économique se fait le porte-parole : « Il n’y a pas le début d’une hypothèse et s’il devait y en avoir une, elle serait rejetée, insiste-t-il. La zone n’est pas à vocation commerciale mais industrielle
et artisanale. » Il avoue tout de même des demandes d’implantation de hard discounter pour la zone Champbenoist ou de la
Voulzie : « Encore la semaine dernière une enseigne de hard discounter nous a approché et on a dit non. » Concernant le développement
de la ZAC, il confie : « Il n’y a pas de piste dont on peut parler publiquement mais il ne se passe pas une semaine sans contacts ou discussions. Nous sommes dans une démarche de longue haleine dans un contexte économique peu fringant mais on est prêt. »
La clinique Saint-Brice va fermer FAUX
Si vous avez cherché à prendre contact avec la clinique Saint-Brice la semaine dernière, vous avez pu constater que la structure était en vacances. Rassurez-vous elle ne va pas fermer. Une nouvelle directrice est arrivée début novembre en la personne de Sylvie Garreau. L’établissement livré au début des années 70 peut même s’appuyer depuis un an sur le groupe Elsan, fruit de la fusion de Vitalia, son groupe d’origine, et Vedici,
représentant 80 établissements. En 2016, la clinique a accueilli 6378 patients pour une durée moyenne de séjour de 2,67. La satisfaction de la nouvelle directrice se trouve dans la pratique des interventions en ambulatoire avec 82% des interventions réalisées en 2016 dans ce mode alors que 91% des patients se disent satisfaits. « Un résultat qui montre notre proximité
avec le patient », se félicite Sylvie Garreau. Un établissement qui voit l’avenir dégagé puisque la clinique vient d’être certifiée sans réserve et sans recommandation pour une durée de six ans par la haute autorité de santé (HAS). Une bonne santé de l’établissement que confirme le docteur Nasreddine Benyahia, chirurgien généraliste et président de la Commission médicale de l’établissement, en exercice depuis 2001 à Saint-Brice : « J’ai un sentiment authentique d’un établissement qui joue son rôle sur le plan médical et sur le plan humain. »
La patinoire a coûté 150 000€ FAUX
Les fêtes de Noël 2016 ont été marquées à Provins par la mise en place d’une patinoire de 300 m2. Une première. Une initiative qui a amené son lot de rumeur. La plus importante étant celle du coût. 80 000, 90 000 voir 150 000 € ont ainsi été évoqué par les Provinois. Une recherche du bon chiffre qui trouve sa réponse auprès de Ghislain Bray, adjoint au maire en charge de la culture : « Le coût exact de la patinoire est de 82 000€ après négociation avec pour le financement 45 000€ de sponsoring avec une soixantaine d’artisans et commerçants et un résultat sur les ventes de billets. La ville de Provins part sur une participation éventuelle
aux alentours de 15 000€. » Une première qui a trouvé son public avec une moyenne de 350 entrées par jour mais qui
a eu du mal à démarrer : « La première semaine était réservée aux scolaires et cela a été une petite déception car on a peut-être mal vendu le produit car nous avons réalisé la moitié des entrées que nous espérions malgré un tarif à 2€ la place », confie l’adjoint au maire. Une première qui va peut-être se poursuivre l’année prochaine : « On fera un bilan fin janvier - début février. On a pris une part de risque que l’on assume mais il y a neuf chances sur dix que cela redémarre mais rien n’est sûr. » Affaire à suivre.