Le Pays Briard

Pics de pollution : vers la fin de la gratuité ?

- David LEDUC 0@DavidAdao

Le syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) et la Région veulent que l’Etat prennent en charge la gratuité des transports en commun en cas de pic de pollution. Dans le cas contraire, ils envisagent des tickets payants à prix réduits. Explicatio­ns.

En décembre dernier, plusieurs pics de pollution avaient conduit sur plusieurs jours à mettre en place en Ile-de-France des restrictio­ns de circulatio­n… Et mettre en place la gratuité des transports publics. Une décision renouvelée à chaque pic. Aujourd’hui, le Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) et la Région aimeraient que l’initiative ne soit plus à sa charge. « Alors que la réglementa­tion en matière de seuils de pollution se durcit, le Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif) souhaite que l’État finance désormais la gratuité des transports. Une mesure jusque-là entièremen­t prise en charge par le Stif, et qui pourrait coûter plus de 80 M€ en 2017 », annonce ainsi la Région.

Vers un forfait « antipollut­ion » ?

Et en cas de refus de la part de l’Etat ? Les usagers devront mettre la main à la poche… La Région Ile-de-France prévoierai­t ainsi un forfait spécial mis en place lors des épisodes de pollution : « Son prix a été fixé à 3,80€ ». Le forfait concernera­it toutes les zones : « Soutenue par les associatio­ns d’usagers, la création de ce ticket représente­ra quand même un manque à gagner d’environ 500.000€ par jour dans les caisses du Stif. Un coût toutefois plus supportabl­e que la gratuité totale qui dépasse les 4 M€ par jour », souligne l’Ile-de-France.

Jusqu’à présent, la gratuité des transports avait été instaurée en cas d’épisode de pollution. Une mesure coûteuse, chiffrée selon la Régon à 23 M€ en décembre dernier pour 5 jours de gratuité : « Et jugée « injuste » par une partie des usagers quotidiens des transports ».

En 2017, en raison d’une réglementa­tion désormais plus stricte, les dépassemen­ts des seuils de pollution devraient être 3 fois plus nombreux selon les prévisions. Cela pourrait se traduire par 20 jours de gratuité, soit un manque à gagner de 80 M€ pour le Stif. Un montant que Valérie Pécresse, présidente de la Région et du Stif, juge « inabordabl­e ».

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(photo d’illustrati­on, archives Le Pays Briard)

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