Rencontre autour de Louis Malle

Samedi 21 janvier, à 18 h, au centre culturel Saint Ayoul, sera proposée une rencontre autour de Louis Malle, en référence à « Au revoir les enfants », tourné à Provins.

C’est au cours du premier trimestre 1987 que Louis Malle a investi Provins et plus particulièrement l’Institution Sainte-Croix pour y tourner « Au revoir les enfants ». Un film qui sortira le 7 octobre de la même année et qui connu un grand succès avec plus de 3,6 millions d’entrées, le Lion d’or à la Mostra de Venise et le Prix Louis-Delluc, sept Césars et deux nominations aux Oscars.

Josiane et Christian Mareuil, accompagnés de Claude Monnoyeur, vont quitter, le temps d’une soirée, le monde de la littérature et du théâtre pour nous conter l’histoire atypique de Louis Malle, un autre raconteur d’histoire. De sa naissance dans le Nord de la France en 1932 à sa disparition à Beverly-Hills, la vie de Louis Malle n’a pas été un long fleuve tranquille. Une vie que conteront les trois acolytes. est pour le cinéaste un moment clé de sa vie et de sa carrière. « C’est le film que j’ai toujours voulu tourner. » Son sujet il le gardait dans ses souvenirs d’enfant. Il nous offre un film qui donne à réfléchir, débordant d’émotion, de sensibilité, émaillé de très jolies scènes centrées sur les regards de deux enfants attachants.

Sur le tournage, il se montre toujours d’une grande générosité, à l’écoute des enfants, les mettant en confiance lors des prises de vue. Le film est projeté à Provins le 7 octobre 1987, au cinéma de l’époque « le Rexy », en présence de Louis Malle et de son équipe. Louis Malle exprime sa joie d’être là en s’adressant plus particulièrement aux enfants. D’un seul élan ceux-ci se lèvent et applaudissent. « Le fait que mes films troublent ou entraînent des polémiques est positif. Je ne me suis jamais considéré comme un cinéaste de divertissement. Je me suis toujours contraint à revisiter des idées et attitudes reçues, à travers des tabous. Et, chaque fois qu’il y a scandale, je pense que cela entraîne une réflexion utile», confiait le réalisateur.