« Prendre le train est un vrai combat de tous les jours ! »
Les usagers sont « à bout de nerfs » devant les dysfonctionnements récurrents de la ligne SNCF Provins-Paris. Régularité, propreté, chauffage, etc. Ce sont les problèmes soulevés par les habitués de cette ligne.
« On ne peut plus se contenter de promesses »
Avec la mise en place, en 2008, des nouvelles rames AGC et un cadencement plus riche, la SNCF avait tenté de répondre aux attentes des usagers de la ligne Provins-Paris. L’augmentation importante de la fréquentation et un matériel roulant vieillissant trop vite ont fait déchanter les voyageurs.
Plusieurs réunions ont eu lieu ces dernières années pour tenter d’appréhender au mieux les problèmes récurrents rencontrés sur cette ligne. À l’initiative de la municipalité de Provins, une nouvelle tentative a été initiée cette semaine. À la tête d’un collectif d’usagers, Annick Galmiche a souhaité « un plan d’urgence pour 2017 » arguant « on ne peut plus se contenter de promesses » dont les usagers « ne voient pas les résultats » et qui engendrent le « désespoir ». Pour Richard Devoucoux, nouveau représentant du collectif des usagers, « La situation est un calvaire entre les problèmes de régularité, des trains sales, mal fréquenté », insistant « On est vraiment dans une dégradation plutôt qu’une amélioration de la situation ». « Au jour d’aujourd’hui, que fait on en attendant l’électrification ? » devait ajouté Christian Jacob.
Ras-le-bol des usagers
Les témoignages des autres membres du collectif ont été eux aussi sans équivoque : « Il y en a qui perdent leur travail ou qui ne peuvent en obtenir. Il y a des étudiants qui ratent leur diplôme ! » « Il faut rester à quai en attendant une heure le train suivant ! » « Le soir, au lieu de récupérer nos enfants à la crèche, on les récupère à la gendarmerie ! » « Prendre le train est un vrai combat de tous les jours ! » « Cela fait trois ans qu’on est dans une galère pas possible ».
Problème structurel
La délégation de la SNCF conduite par Pierre-Yves Biet s’est dite « attentive » à un problème qu’elle juge « structurel » reconnaissant « une régularité pas bonne en 2016 ». Les négociations auprès d’autres régions pour récupérer d’autres AGC et renforcer l’offre de la ligne P n’ont pas abouti. Renforcer la ligne par les fragiles anciens petits gris ne semble une solution viable.
Pour Christian Jacob « quelques wagons supplémentaires et quelques arrêts ; quotidiens d’intercités » pourraient être des réponses à l’urgence du moment.
La sécurité semble le seul point qui laisse présager une légère amélioration : « Le préfet s’engage à une politique de répression sur les fumeurs. Elle doit rentrer en vigueur prochainement », concède Richard Devoucoux.
Une nouvelle réunion devrait intervenir très prochainement à laquelle le STIF devra, cette fois-ci répondre et au cours de laquelle il conviendra enfin de trouver des solutions. « Il faut du concret et un programme » pour répondre à des « usagers en colère » et à « bout de nerfs ».