Le Pays Briard

Elle a couru autour du monde

Maud a participe a 20 courses et a recolte 10000 euros pour la Foundation Motrice

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Le monde est à la fois derrière et devant elle ! Maud Debs, 30 ans, est revenue le 25 janvier dernier de son tour de la planète bleue qu’elle a débuté le 17 janvier 2015. Cette femme originaire de Lésigny, surnommée la World Wild Runneuse, s’était élancée dans cette folle aventure avec un objectif en tête ; enchaîner les courses à pied (marathons, semi-marathons et trails) les plus réputés du globe terrestre. Deux années après, l’heure est au bilan statistiqu­e : 20 courses effectuées - dont 10 marathons -, 32 pays visités dans cinq continents (Amérique du Nord et du Sud, Afrique, Asie et Océanie) et la tête remplie d’innombrabl­es souvenirs.

Voilà quelques jours que Maud est de retour parmi les siens à Lésigny mais elle a encore

du mal à réaliser que son aventure est finie. Le sourire aux lèvres, comme à son habitude, elle évoque son voyage avec

émotion : « Je n’en reviens pas ! J’ai prouvé que j’avais la force de tenir un engagement, de m’y accrocher. Je n’ai aucun regret, si je pouvais repartir je le ferais ! »

Vingt courses

Son tour du monde n’a pourtant pas été qu’une partie de

plaisir. « Il y a des moments où j’ai eu des coups de mou, où mes proches me manquaient, où j’avais envie d’être chez moi, sur mon canapé. Il y a eu des périodes de doutes, où je souffrais physiqueme­nt », confie-t-elle.

En effet, s’il y a une chose que Maud a appris lors de son voyage, c’est que courir un marathon ne signifie pas la même chose selon l’endroit où l’on se situe. La chaleur, le dénivelé et l’humidité sont autant d’obstacles qui se dressent sur la route du coureur. Parfois, elle terminait dans le peloton de tête avec des temps honorables, d’autres fois elle n’arrivait pas au bout.

Au final, sur les vingt courses auxquelles elle a participé, deux se sont soldées par un échec : une disqualifi­cation en Australie pour avoir dépassé de 5 minutes le temps imparti et un abandon au Pérou. « J’avais fait l’erreur de ne pas manger assez avant la course, ça m’a coupé les jambes », se souvient-elle. Et de raconter l’un des moments les plus difficile physiqueme­nt : « J’ai participé au Penang Internatio­nal Marathon, en Malaisie, en novembre 2015. Il faisait 27 °C avec un taux d’humidité à 97 % ! » Au nom de la Fondation Motrice

Pour autant, Maud n’a jamais cherché à être la meilleure. Face aux coureurs profession­nels qui bouclent certains marathons en près de deux heures, avec une vitesse moyenne de 20 km/h, cela aurait été peine perdue. Ce qu’elle cherchait, c’était la course au-devant de ses limites. « Moi, la petite nana qui a eu 10 au bac de sport à l’épreuve d’endurance, j’ai quand même réussi ce pari », s’étonne encore la Seine-et-Marnaise.

L’autre grande victoire de son périple autour de la planète bleue réside dans la mobilisati­on que la jeune femme a suscitée. Ce défi, Maud le faisait pour elle mais aussi au nom de la Fondation Motrice. Cette associatio­n oeuvre pour promouvoir et soutenir la recherche et l’innovation relatives à la paralysie cérébrale. Pour cette cause, la Lésignienn­e s’était fixée pour objectif de récolter 10 000 euros. Pari réussi juste à temps puisqu’une grande mobilisati­on de dernière minute lui a permis d’atteindre la somme escomptée. De quoi permettre à l’associatio­n de combattre cette maladie qui touche deux fois plus d’enfants que la trisomie 21.

Aujourd’hui, le poignet droit serti de nombreux bracelets en tissu - souvenirs des pays visités - Maud regarde vers l’avenir. Ses projets ? À court terme, elle compte participer au semimarath­on (mars) et marathon

(avril) de Paris. « J’aimerais aussi m’inscrire au grand raid de 177 km de l’ultra marin, dans le Morbihan, en juin prochain », livre-t-elle. Puis, un sourire aux lèvres, elle remarque

une chose : « Il reste encore plein de pays que je n’ai pas encore visité ! » Pierre CHOISNET @choisnet_pierre

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