Trois mois de prison avec sursis pour le mari violent
Depuis le début de leur union et malgré la naissance de deux enfants, Quentin et Kelly ont alterné des moments de bonheur et des empoignades parfois sévères.
Mercredi 25 janvier, Quentin s’est présenté à la barre tandis que son épouse s’asseyait sur le banc des victimes. Sans un mot, sans un regard, ils ont écouté la présidente évoquer successivement trois agressions, ne rompant le silence que pour répondre aux questions.
Dès septembre 2015, une conversation a viré à l’orage alors qu’ils rentraient en voiture. Une fois dans leur immeuble, les pics lancés par Kelly ont fait mouche et Quentin a craqué. Il lui a balancé un violent coup de pied au niveau du postérieur. Aussitôt entrés dans l’appartement, il l’a attrapée par les bras et l’a secouée. Effrayée, Kelly a voulu se réfugier sur le balcon mais elle n’a pu se dégager à temps quand il a refermé avec force la baie coulissante qui a heurté son genou. Résultat : 21 jours d’incapacité totale de travail pour un hématome sur un genou et une fracture du coccyx.
Prison avec sursis
En mai 2016, nouvelle flambée de colère et de violence qui a amené le couple à se séparer. Tout en échangeant des propos plutôt acides, Kelly s’apprêtait à se doucher. Mais Quentin a explosé ! Il l’a d’abord saisie par un poignet avant de la tirer et la faire chuter dans la baignoire. A peine sortie, il l’a traînée vers la chambre et l’a plaquée contre un mur en lui serrant le cou.
Un soir d’octobre 2016, le commissariat a reçu un appel de Kelly se plaignant d’avoir été agressée. Son mari venait de lui rendre visite en prétextant vouloir voir ses filles, malgré la procédure de séparation en cours. Aussitôt, le ton est monté. La situation a dégénéré quand elle a reçu un appel téléphonique et engagé la conversation avec un homme. Enervé par ce qu’il considérait comme une provocation, il l’a bousculée et l’a poussée sur le lit, essayant de lui arracher le téléphone des mains.
Sur place, les policiers n’ont trouvé que la femme et ont enregistré sa déclaration incluant des faits du passé. Dans le même temps, elle a dénoncé Quentin qui continuait à conduire tout en étant sous le coup d’une injonction préfectorale lui imposant de restituer son permis. Ils ont quitté les lieux en précisant qu’il serait convoqué ultérieurement. En réalité, une patrouille s’est mise en planque près de sa voiture et l’ont interpellé dès qu’il a mis le contact. A l’issue d’une garde à vue, il a été placé sous contrôle judiciaire.
Quentin a écopé de trois mois de prison avec sursis et la confiscation de son véhicule a été prononcée. Pour éviter toute incidence sur son emploi, la non inscription de sa condamnation au bulletin n°2 de son casier lui a été accordée. Il devra indemniser sa victime à hauteur de 1212 euros pour les préjudices subis.