Le Pays Briard

Ah ! Ça irait, ça irait… mieux si…

- 0@JMRochet Jean-Michel ROCHET

Louis de Bonald est-il un nom qui dit encore quelque chose à quelqu’un ? C’est un écrivain, penseur, philosophe, certains diraient même qu’il était aussi sociologue. Né en 1754 et mort en 1840, il est, en tout cas, bien loin de notre temps d’autant qu’il était un adversaire résolu de la Révolution française… Pourtant, il a dit une chose qui mériterait bien d’être plus connue en ces temps troublés que nous vivons : « La pire des corruption­s n’est pas celle qui brave les lois, mais celle qui s’en fait à elle-même. » Eh oui ! Vous n’aviez pas envisagé la chose sous cet angle quand on vous disait : « Mais c’est légal ! » Et quand on met la phrase de Bonald en regard d’une déclaratio­n de celui qu’il exécrait sans doute le plus, Robespierr­e, qui développai­t, lui, dans la séance du 5 avril 1791 de la Constituan­te, cette idée : « Les grandes richesses corrompent et ceux qui les possèdent et ceux qui les envient. Avec les grandes richesses, la vertu est en horreur ; le talent même, dans les pays corrompus par le luxe, est regardé moins comme un moyen d’être utile à la patrie, que comme un moyen d’acquérir de la fortune. Dans cet état de choses, la liberté est une vaine chimère, les lois ne sont plus qu’un instrument d’oppression. » Oui, quand on met les idées de Bonald avec cette pensée de Robespierr­e, on se dit que, décidément, l’honnêteté n’a pas de frontière politique. Tout comme la corruption, hélas, et ce grand amour irraisonné pour un dieu destructeu­r, maléfique, satanique et vengeur nommé Pognon. Le sacré saint vaudou du pognon, comme disait Leny Escudero. Ah ! Riches et aspirants riches, réagissez ! Relisez saint Jean, si, par exemple, vous vous prétendez chrétien, et redécouvre­z les vraies richesses. Et, promis, juré, ça ira mieux, pour vous et pour nous… L’humeur

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