La fin des associations ?
Les associations briardes sont au bord du gouffre, enfin pas toutes mais les plus fragiles et les plus rurales. Le manque de bénévoles déjà pointé depuis de nombreuses années, le vieillissement des adhérents, donc le manque de relève, font mourir lentement mais sûrement ce qui reste de lien social dans nos villages. Plus grand monde ne veut s’investir gratuitement. C’est la fin des haricots. L’association des aînés d’Orly-sur-Morin : Les fils d’argent, vient de prononcer sa dissolutions après 36 ans d’existence. Dans le même canton, quelques jours auparavant, c’était la section des anciens combattants de Saint-Ouen/Saint-Cyr qui prenait au cours de son assemblée générale la même décision… faute de combattants. Un aboutissement inéluctable avec, et heureusement la fin des conflits. Deux dissolutions en une semaine, c’est du jamais vu ! Petit à petit, sans bruit, c’est donc bien la vie associative de nos petites communes qui s’éteint confirmant le déclin enregistré depuis quelques années. Après la disparition des petits commerces, des artisans, du dernier café, du curé, des fêtes patronales et des bals, voici ce qui tenait encore le coup qui s’en va sans émouvoir grand monde à part un constat d’impuissance. Ces petites associations, animées avec beaucoup de dévouement, mettaient un point d’honneur à consommer sur place, ne serait-ce que pour les agapes annuels, la bûche de Noël ou encore la traditionnelle la galette des rois commandée chez le boulanger local. Il est vrai que les retraités d’aujourd’hui ne veulent pas vieillir, ne savent plus jouer à la belote et partent plutôt en croisière qu’en excursion dans le canton voisin. Seules les grosses structures, qui fonctionnent quasiment comme des entreprises ou avec une équipe solide et motivée, qui ne compte pas son temps (et son argent) parviennent à garder le cap. Les mentalités ont évolué. Les relations entre les habitants d’une commune et d’un même territoire comme ont dit maintenant, voire entre voisins de palier, ont laissé place à un individualisme connecté qui n’augure rien de bon pour les années à venir, fatal pour la chaleur des relations humaine et le plaisir simple d’être ensemble sans rien attendre en retour.