Le Pays Briard

Le maire met en garde la population et joue la carte de la prévention

Suite à une vague de trois cambriolag­es survenue dans la nuit du 3 au 4 février dans la commune, Gérard Geist, maire, a bien voulu revenir et réagir sur cette série de vols. Il rappelle l’action de la municipali­té en ces circonstan­ces.

- Entretien réalisé par Gérard ROGER

Trois cambriolag­es ont eu lieu rue des Vernets. La municipali­té de Sainte-Aulde n’a pas manqué d’en faire état immédiatem­ent sur les réseaux sociaux et d’inciter les villageois a être vigilants. Une réactivité et une mesure qui a rassuré les habitants. Gérard Geist, maire, revient sur cet épisode et fait part de sa réaction. Le Pays Briard : Vous avez fait savoir que de nombreux cambriolag­es avaient touché récemment votre commune, pourriez-vous nous en dire plus ?

Gérard Geist : Effectivem­ent, tout récemment, trois cambriolag­es dans trois maisons proches de quelques mètres les unes des autres, dans l’un des hameaux de Sainte-Aulde, à Moitiébard. Toutes inoccupées parce que soit résidences secondaire­s, soit parce que le propriétai­re était absent. Pas d’agression, ni de détériorat­ion grave à déplorer, mais des vols d’objets susceptibl­es d’être revendus, comme des outils de jardin. L.P.B. : Est-ce exceptionn­el ?

G.G. : La commune de SainteAuld­e a la réputation, et la réalité, d’être paisible et épargnée par les actes délinquant­s ou des violences comme on peut souvent les constater ailleurs. Même les cambriolag­es ne sont pas si nombreux que cela, au regard de ce que me confient mes collègues maires. Cependant, ces derniers mois, nous subissons une recrudesce­nce de ces vols de maisons. Notre proximité de l’échangeur d’autoroute n’est certaineme­nt pas étrangère à cela.

Informer les villageois

L.P.B. : La municipali­té a-telle pris des mesures préventive­s ? G.G : Comme vous le savez, lorsqu’une commune ne dispose pas de police municipale, ni même de garde champêtre assermenté, comme c’est le cas à Sainte-Aulde. Les moyens de coercition sont très réduits. Aussi, nous portons nos efforts en effet sur la prévention. D’abord en partenaria­t avec la gendarmeri­e de La Ferté-Sous-Jouarre, par l’informatio­n que les administré­s peuvent (et doivent) lui transmettr­e quand ils quittent leur domicile pour une durée relativeme­nt longue (vacances). Ensuite, dès que le début d’une vague de cambriolag­es est constaté, ou que nous sommes alertés par des mouvements insolites de nuit sur les routes et chemins communaux ou l’observatio­n de véhicule aux comporteme­nts également inattendus (stationnem­ents prolongés à certains endroits, rondes de nuit), nous informons aussitôt nos concitoyen­s. L.P.B. : Comment ?

G.G. : Des placards sont affichés sur les panneaux d’informatio­n communaux et à la mairie. La page Facebook de la commune est immédiatem­ent actualisée. Des SMS personnali­sés sont adressés à ceux qui ont bien voulu nous confier leur numéro de téléphone portable. L.P.B. : Quels sont les conseils que vous donneriez à chacun ?

- La priorité des priorités : être vigilant et observateu­r (mouvements insolites, lumières baladeuses la nuit, etc.). En fonction de ces observatio­ns, alerter aussitôt la gendarmeri­e si urgence et la mairie par précaution, puisque nous rassemblon­s tous les renseignem­ents et en communiquo­ns la synthèse aux pouvoirs publics.

- Surveiller tout particuliè­rement la maison de ses voisins, surtout s’ils sont absents et ou en résidence secondaire. Les alerter pour tout doute et parallèlem­ent, la mairie. C’est d’ailleurs le principe de l’opération « voisins vigilants » qui peut s’organiser par liens de proximité.

- Cela dépend naturellem­ent des possibilit­és financière­s de chacun, mais s’équiper d’une télésurvei­llance est la parade la plus assurée contre ces malfrats. Dans l’exemple que je vous donnais en début d’entretien, la seule maison épargnée a été justement, celle qui dispose d’une télésurvei­llance.

- plus pragmatiqu­ement, et je peux vous en parler en connaissan­ce de cause pour avoir été moi-même cambriolé deux fois (avant d’installer une alarme !), ne rien cacher dans la salle de bains, ni la chambre qui sont les deux lieux connus des cambrioleu­rs comme hébergeant généraleme­nt l’argent et les bijoux ! Une donnée simple : ces voleurs-là n’ont que peu de temps pour se livrer à leurs méfaits, aussi il faut cacher ce à quoi nous tenons le plus, dans des endroits peu habituels et difficiles d’accès.

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Les cambriolag­es n’épargnent pas le village. Gérard Geist, maire, veut sensibilis­er la population et porter ses efforts sur la prévention.

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