Une conférence sur les phares aéronautiques dimanche
Tous deux anciens contrôleurs aériens, Daniel Jousse, président d’honneur LMBC et Didier Le Clech, membre LMBC animeront une conférence passionnante ce dimanche 19 février aprés-midi. Un regard sur un moyen de navigation unique.
Les deux conférenciers ont à coeur la préservation et la promotion du patrimoine professionnel lié à l’histoire de la navigation aérienne. Ils éclaireront le public sur ces édifices présents sur notre territoire et qui paraissent aujourd’hui énigmatiques au plus grand nombre d’entre nous.
Passagers et courriers
Au début des années vingt, à l’époque des premières lignes commerciales, voler c’est « voler
à vue ». Pour cela, il faut jalonner la route de repères. Les retards liés aux pannes et au mauvais temps sont très fréquents.
De nombreux aérodromes de secours sont construits tout au long des itinéraires les plus fréquentés.
Les observations météorologiques montrent que l’atmosphère est plus calme la nuit que le jour et que la visibilité de nuit est souvent bonne.
Par ailleurs, le train, concurrent pour transporter passagers et courrier, roule nuit et jour. Le train récupère ainsi la nuit le retard sur l’avion qu’il a accumulé dans la journée.
J’usqu’en 1 970
La nécessité de mettre au point le vol nocturne s’impose pour prolonger les vols audelà du coucher du soleil et repérer les aérodromes de nuit. Les phares aéronautiques sont implantés à cet effet, à la fois sur les aérodromes ainsi que sur la trajectoire entre deux aérodromes.
Parallèlement, les équipements suffisamment évolués pour voler quand la visibilité est mauvaise se mettent au point progressivement, mais lentement. Le transport aérien devient de plus en plus performant tout au long des deux décennies de l’entre-deux-guerres. Les phares aéronautiques connaissent leur apogée juste avant la déclaration de guerre en 1939.
Ce moyen de navigation équipe entre eux les pays européens les plus riches (France, Allemagne, Europe du Nord) ainsi que l’intérieur des ÉtatsUnis, initialement pour relier côte ouest et côte est. À la Libération, l ’Aviation civile hésite quant à la doctrine adopter vis-à-vis des phares aéronautiques. Dans un premier temps les phares de route sont arrêtés, seuls demeurent les phares d’aérodrome.
Certains sont utilisés jusqu’au début des années 70.
L’exposition présente l’histoire de cet outil de navigation, ses évolutions et celle du transport aérien. Elle présente des documents, des cartes et des objets d’époque et évoque les hommes qui ont assuré la bonne marche au quotidien de ces phares.
■PRATIQUE :
Dimanche 19 février à 15 heures, conférence sur les phares aéronautiques.
Par Daniel Jousse, président d’honneur de l’association La Mémoire de Bordeaux Contrôle Didier Le Clech, membre LMBC
Sur réservation au 01.60.24.46.00.
Tarif : droits d’entrée selon tarifs en vigueur.