Inondations : les FDSEA veulent être consultées
Réunis mercredi dans l’Aube, les présidents des FDSEA de Seine-et-Marne, de la Marne et de l’Aube ne veulent plus d’une mais des solutions.
En mai et juin dernier, les pluies n’ont pas cessé provocant des inondations. Réunis à la ferme des Mathurins, à Fontenay-de-Bossery, dans l’Aube, pour une conférence de presse, les présidents des FDSEA 77, 51 et 10, Patrick Saudry, Mathias Benoist et Eric Launoy ont tout d’abord rappelé le calendrier des actions menées depuis : « juillet 2016 : organisation d’une rencontre avec élus et acteurs concernés, sur une exploitation sinistrée dans l’objectif d’une prise de conscience collective de l’impact des inondations sur les activités agricoles. Automne 2016 : création en autres, d’un nouveau groupe de travail au sein de la commission mixte inondation (CMI) sur l’articulation des dispositifs d’indemnisation. »
Huit mois après les événements, les syndicalistes disent leur colère : « De nombreux départements français ont été, une nouvelle fois, durement touchés en 2016 par des intempéries et crues exceptionnelles. Ces événements ont mis en exergue le rôle primordial qu’ont les agriculteurs en matière de gestion des inondations, afin notamment de préserver les villes, les zones d’habitation et d’activités. Le monde agricole ne veut plus être une variable d’ajustement ! Ces questions doivent être anticipées, de tels phénomènes peuvent de nouveau survenir… Nous ne voulons plus d’une gestion de crise ! »
Leurs revendications sont assez simples. Ils souhaitent tout d’abord une révision du règlement d’eau : « L’exploitation du lac réservoir est déterminée par un règlement d’eau défini par arrêté préfectoral. Cet arrêté définit les différents volumes d’eau que doit contenir l’ouvrage ainsi que le débit minimum à laisser dans la rivière et le débit maximum à ne pas dépasser. La révision de ces règlements, qui sont relativement anciens, est actuellement en cours. » L’entretien des cours d’eau les préoccupe aussi : « L’impact que peut avoir le défaut d’entretien des cours d’eau sur l’accentuation du phénomène d’inondation n’est plus à démontrer aujourd’hui et tous les acteurs s’accordent sur ce point. Le travail effectué sur ce sujet et qui a abouti notamment à la rédaction d’une charte départementale d’entretien des cours d’eau, n’est pas terminé. Reste encore à terminer le travail de cartographie des cours d’eau, entrepris depuis plus de 3 ans maintenant. »
Enfin, ils veulent que l’agriculture soit davantage associée aux réflexions : « Le sacrifice de certaines terres agricoles pour préserver les villes et zones d’habitations ne doit pas se faire sans contrepartie ! La réflexion autour de cette question de l’indemnisation est primordiale et doit être de nouveau évoquée notamment au niveau national. L’agriculture en tant qu’actrice privilégiée et victime de la gestion du risque inondation, doit être nécessairement associée aux réflexions menées en matière de politique de prévention des inondations. »