Le Pays Briard

A la soupe !

- Gérard ROGER

L’hiver n’est pas encore terminé. Les Briards sont nombreux à manger leur soupe tous les soirs ou presque. Et encore, nous ne parlons pas ici de ces politicien­s qui, c’est de saison, vont eux aussi à la soupe. Dans Rebais et son histoire publiée en 1999, Marie Chemin indique : « Longtemps la soupe sera consommée à tous les repas et les journalier­s qui viennent travailler à Rebais racontent qu’ils sont nourris essentiell­ement de soupe aux choux et au lard, avec du pain, pour que la cuillère tienne debout dans la soupière ! » Une soupe qui tient au corps comme ont dit. Et derrière un tel début de repas, il n’y a pas grand-chose d’autre à avaler à part un bon morceau de brie bien noir. Un dîner qui ne donnera pas de crampes à l’estomac, mais la soupe, dans les fermes, était consommée également le midi. De nos jours, il y a des soupes vendues dans des boîtes en carton, dans des sachets avec de la poudre. Pourtant beaucoup de ménages préfèrent faire leur propre soupe aux légumes. Il n’est pas rare de préparer de la soupe pour trois jours d’avance ou de se régaler du bouillon du pot-au-feu. La soupe de pois cassés est toujours bienvenue en Brie tout comme celle au potiron. « Nous faisions pousser les potirons dans les rangs de betteraves pour nourrir les ouvriers » témoigne cet octogénair­e qui a travaillé toute sa vie dans la culture. Et dire qu’aujourd’hui, il existe des bars à soupe (pas encore en Brie mais ça va venir) comme on vient d’inventer des bars à chats ! Chez nous, le potage a toujours sa place dans les assiettes creuses, et les bols de toutes les génération­s. À la fin de la noce ou au réveillon, la soupe à l’oignon vient encore réconforte­r voire réveiller les fêtards. « Mange ta soupe, ça fait grandir ! « Nous attenbdons vos recettes de soupes…

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