L’Adoration des Bergers est restaurée, place à un nouveau projet
Jeudi 23 février, la Sauvegarde de l’Art Français, par le biais du Plus Grand Musée de France présentait L’Adoration des Bergers dans l’atelier de restauration de Quentin Arguillère, afin de faire un point sur l’oeuvre restaurée de l’église SaintMartin.
Il faut faire un retour en arrière pour remonter au début du projet. À la base de cette restauration, il y a cinq étudiants de Science Po Paris : Miléna Planche, Étienne Lancelot, Zelda Borgia, Grégoire Giessler et Audrey Moisan. Tous avaient décidé en septembre 2015 de donner une nouvelle vie au tableau L’Adoration des Bergers, toile non signée peinte au cours du XVIIe siècle que l’on attribue à Juan de Roelas. L’oeuvre était exposée dans l’église Saint-Martin de Favières mais attestait des marques du temps passé.
Ces étudiants étaient alors tombés d’accord pour lancer un appel au mécénat afin de restaurer la peinture. Le devis de restauration fixé à 17 000 € avait été en partie crédité à 50 % par la direction régionale des affaires culturelles (Drac). À charge aux étudiants de l’époque de trouver le reste du budget.
300 heures de travail
Éléonore Durand, qui a repris le projet cette année avec son équipe, salue la réussite de ce
projet : « Les anciens élèves ont fait un bon travail afin de pouvoir réunir la somme manquante pour réaliser la restauration. »
Le travail a débuté en septembre dernier. Le restaurateur Quentin Arguillère, basé à Boussy-Saint-Antoine,
a effectué plus
de 300 heures de travail. « Le tableau était arrivé dans un état extrêmement dégrade,
note l’étudiante. La toile était rétractée par endroits et la peinture se détachait. Il a donc fallu faire un travail préparatoire pour pouvoir conserver l’oeuvre avant de pouvoir la toucher. Elle a été consolidée, puis nettoyée et maintenant elle est retouchée. Au final, elle devrait être semblable à son état d’origine, les couleurs de nouveau vives, les trous de peinture comblés, etc. »
« Aller encore plus loin »
Cette peinture sur L’Adoration des Bergers provient d’une église dans laquelle se trouvent plus de dix autres tableaux, et cette restauration est envisagée comme un moyen de sensibiliser la mairie et les autres acteurs publics concernés (aux niveaux de la région et du département) à la nécessité de prendre soin aussi du « contenant » de l’oeuvre. L’objectif final est aussi de mener à une restauration de l’église elle-même.
Les élèves espèrent donc provoquer une prise de conscience pour une opération à plus vaste échelle, pour permettre aux oeuvres de continuer à vivre et à jouer un rôle dans la vie locale. « Nous sommes ancrés dans un nouvel objectif, ajoute
Éléonore Durand. La fin de la restauration de L’Adoration
des Bergers arrivant à son terme, nous sommes déjà sur un nouveau projet : le dessin L’Espérance et la Douleur, d’Armand Point, exposée dans la mairie-musée de Bourron-Marlotte. » Ainsi, si vous avez loupé l’aide pour la restauration de L’adoration des Bergers, vous pouvez contribuer dès à présent à celle de L’Espérance et la Douleur.
Pour cela, les étudiants lancent à nouveau un appel sur la page Facebook : Le Plus Grand Musée de France - IdF.