34 LE CHIFFRE
Le projet d’extension du centre hospitalier a été présenté à la presse, mardi, en présence de l’entreprise générale et des architectes qui, en dépit de contraintes, ont tenu à préserver une certaine identité visuelle.
C’est en mois la durée des travaux pour l’extension du centre hospitalier René-Arbeltier de Coulommiers.
L’identité de l’entreprise lauréate de l’appel d’offres lancé par le Groupe hospitalier de l’Est francilien (GHEF) pour la rénovation et l’extension de l’hôpital de Coulommiers est connue. Il s’agit de Spie batignolles, désignée fin janvier, mais dont la présentation à la presse s’est fait mardi au centre hospitalier René-Arbeltier. C’est à cette entreprise du bâtiment que l’on doit l’hôpital des Quatre Villes à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) ou la réhabilitation de la maison de la radio.
À Coulommiers, le chantier de l’hôpital, bien qu’il soit moins ambitieux, pèse tout de même 25,9 millions d’euros. Il est financé à parts égales par l’Agence régionale de santé (ARS) et le GHEF via ses fonds propres. Jean-Christophe Phelep, directeur du GHEF, assure d’ailleurs : « Même sans la fusion (des hôpitaux de Jossigny, Meaux et Coulommiers), l’hôpital de Coulommiers avait les réserves nécessaires » pour financer un tel projet. L’extension avant la réhabilitation Il faut dire qu’il n’est pas nouveau. Les médecins l’attendent depuis une dizaine d’années. Bruno Devaux, vice-président de la commission médicale d’établissement du GHEF, parle d’un « travail de longue haleine. » Et ce n’est pas fini. Le futur chantier s’annonce colossal. La superficie du nouveau bâtiment de médecine sera de 4763m². Cette phase d’extension sera réalisée en premier pour permettre la réalisation de ce que les professionnels du bâtiment appellent une « opération tiroir ». Traduction : bâtir le neuf, y transférer le personnel et le matériel de l’ancien, avant que celui-ci ne soit à son tour réhabilité. Cette configuration en site occupé constitue « la contrainte
maximale » du chantier, insiste Philippe Lecornu, directeur commercial du pôle santé chez Spie batignolles. L’autre difficulté consiste à maintenir la boucle de circulation, notamment des pompiers, autour du centre hospitalier.
Le nouveau bâtiment épousera une forme orthogonale posée sur pilotis « pour que l’extension soit un bâtiment nouveau, bien sûr, mais avec le sentiment d’appartenir
à la géométrie générale de
l’hôpital », résume l’architecte Jean-François Bonne. Les places de parking seront conservées, l’accès du personnel sera indépendant de celui des visiteurs, chaque chambre aura une vue sur l’extérieur grâce à de larges fenêtres et le bâtiment s’élèvera sur quatre étages et un toit terrasse. Il abritera en outre quatre unités de médecine de trente lits, une par niveau.
La seconde phase du chantier visera à réhabiliter deux bâtiments existants sur trois niveaux chacun. Deux des sept salles d’opération seront notamment refaites à neuf.
Les travaux devraient débuter l’an prochain au cours du premier trimestre. Ils dureront trente-quatre mois, pour une mise en service en fin d’année 2019.
Bien que la capacité d’accueil sera inchangée, « ça ne peut
qu’attirer des médecins et des infirmières et créer du dynamisme », se réjouit Bruno
Devaux. Cependant, « nous ne pouvons établir de lien direct avec le nombre d’actes hospitaliers », déclare Jean-Christophe Phelep, tout en ne minimisant pas l’impact d’un tel outil pour « le développement de
l’activité ». Le centre hospitalier de Coulommiers, qui manquait de spécialités, bénéficiera à terme d’une offre de soins plus large en incluant un service de prise en charge intégrale de l’obésité, de l’endocrinologie, de l’urologie ou de la néphrologie.
L’extension de l’hôpital est également un moyen pour la Ville de Coulommiers d’adresser un signal fort aux habitants des Templiers. Dans les années à venir, le quartier sera au coeur d’un projet de requalification. Dans cette optique, le bâtiment de médecine et le futur gymnase s’intègrent dans une réflexion globale portant sur la rénovation urbaine de la ville haute.
Les travaux terminés en 2019