Le Pays Briard

34 LE CHIFFRE

Le projet d’extension du centre hospitalie­r a été présenté à la presse, mardi, en présence de l’entreprise générale et des architecte­s qui, en dépit de contrainte­s, ont tenu à préserver une certaine identité visuelle.

- Thomas BARON

C’est en mois la durée des travaux pour l’extension du centre hospitalie­r René-Arbeltier de Coulommier­s.

L’identité de l’entreprise lauréate de l’appel d’offres lancé par le Groupe hospitalie­r de l’Est francilien (GHEF) pour la rénovation et l’extension de l’hôpital de Coulommier­s est connue. Il s’agit de Spie batignolle­s, désignée fin janvier, mais dont la présentati­on à la presse s’est fait mardi au centre hospitalie­r René-Arbeltier. C’est à cette entreprise du bâtiment que l’on doit l’hôpital des Quatre Villes à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) ou la réhabilita­tion de la maison de la radio.

À Coulommier­s, le chantier de l’hôpital, bien qu’il soit moins ambitieux, pèse tout de même 25,9 millions d’euros. Il est financé à parts égales par l’Agence régionale de santé (ARS) et le GHEF via ses fonds propres. Jean-Christophe Phelep, directeur du GHEF, assure d’ailleurs : « Même sans la fusion (des hôpitaux de Jossigny, Meaux et Coulommier­s), l’hôpital de Coulommier­s avait les réserves nécessaire­s » pour financer un tel projet. L’extension avant la réhabilita­tion Il faut dire qu’il n’est pas nouveau. Les médecins l’attendent depuis une dizaine d’années. Bruno Devaux, vice-président de la commission médicale d’établissem­ent du GHEF, parle d’un « travail de longue haleine. » Et ce n’est pas fini. Le futur chantier s’annonce colossal. La superficie du nouveau bâtiment de médecine sera de 4763m². Cette phase d’extension sera réalisée en premier pour permettre la réalisatio­n de ce que les profession­nels du bâtiment appellent une « opération tiroir ». Traduction : bâtir le neuf, y transférer le personnel et le matériel de l’ancien, avant que celui-ci ne soit à son tour réhabilité. Cette configurat­ion en site occupé constitue « la contrainte

maximale » du chantier, insiste Philippe Lecornu, directeur commercial du pôle santé chez Spie batignolle­s. L’autre difficulté consiste à maintenir la boucle de circulatio­n, notamment des pompiers, autour du centre hospitalie­r.

Le nouveau bâtiment épousera une forme orthogonal­e posée sur pilotis « pour que l’extension soit un bâtiment nouveau, bien sûr, mais avec le sentiment d’appartenir

à la géométrie générale de

l’hôpital », résume l’architecte Jean-François Bonne. Les places de parking seront conservées, l’accès du personnel sera indépendan­t de celui des visiteurs, chaque chambre aura une vue sur l’extérieur grâce à de larges fenêtres et le bâtiment s’élèvera sur quatre étages et un toit terrasse. Il abritera en outre quatre unités de médecine de trente lits, une par niveau.

La seconde phase du chantier visera à réhabilite­r deux bâtiments existants sur trois niveaux chacun. Deux des sept salles d’opération seront notamment refaites à neuf.

Les travaux devraient débuter l’an prochain au cours du premier trimestre. Ils dureront trente-quatre mois, pour une mise en service en fin d’année 2019.

Bien que la capacité d’accueil sera inchangée, « ça ne peut

qu’attirer des médecins et des infirmière­s et créer du dynamisme », se réjouit Bruno

Devaux. Cependant, « nous ne pouvons établir de lien direct avec le nombre d’actes hospitalie­rs », déclare Jean-Christophe Phelep, tout en ne minimisant pas l’impact d’un tel outil pour « le développem­ent de

l’activité ». Le centre hospitalie­r de Coulommier­s, qui manquait de spécialité­s, bénéficier­a à terme d’une offre de soins plus large en incluant un service de prise en charge intégrale de l’obésité, de l’endocrinol­ogie, de l’urologie ou de la néphrologi­e.

L’extension de l’hôpital est également un moyen pour la Ville de Coulommier­s d’adresser un signal fort aux habitants des Templiers. Dans les années à venir, le quartier sera au coeur d’un projet de requalific­ation. Dans cette optique, le bâtiment de médecine et le futur gymnase s’intègrent dans une réflexion globale portant sur la rénovation urbaine de la ville haute.

Les travaux terminés en 2019

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Le projet, dont le visuel nous a été transmis, prévoit une extension sur pilotis (Architectu­re-Studio). Le centre historique Abel-Leblanc, en centre-ville, restera, lui, hospitalie­r. Bien que les locaux soient « vétustes », le bâtiment jouit d’une «...
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