Au revoir Mardi gras

Les premières vitrines de Pâques font déjà leur apparition avec poules, oeufs et lapins dans certaines boulangeries briardes alors que l’on vient tout juste d’entrer, en Carême. Mardi gras est passé totalement inaperçu en Brie. Nous n’avons pas rencontré dans les rues de nos villes et villages ces cohortes de gamins déguisés avec les fringues chipées dans l’armoire des parents ou de la grand-mère et grimés de rouge à lèvres. Pas un seul. La belle époque avec les panoplies d’Indien ou de cow-boy voire de Zorro qui donnaient des couleurs à cette journée de fête avant de se serrer la ceinture pendant 40 jours, du mercredi des Cendres à Pâques est bien révolue. Et dire que tous les excès sont permis avant le début du jeûne. Une chose est sûre, le beaujolais nouveau a plus de succès… À Rebais, la vitrine de l’esthéticienne s’est mise à l’heure des festivités (le carnaval des écoles est annoncé le 25 mars). On recense tout de même quelques défilés carnavalesques dans certains villages non pas gaulois, mais bien briards. Saâcy a été la toute première commune à ouvrir le bal puis les écoles ont emboîté le pas à Sainte-Aulde. À Charly, c’était samedi, en fanfare, que les petits comme les grands ont défilé, histoire d’oublier un peu les masques de ceux que l’on voit à la télé en ce moment, matin, midi et soir et qui sont d’une certaine tristesse à pleurer. Qui va promettre un Mardi gras férié ? Par contre, sur les réseaux sociaux, beaucoup d’amis nous ont montré que la tradition était beaucoup plus respectée dans des contrées certes plus lointaines et beaucoup plus ensoleillées, mais il n’y a pas besoin d’aller à Rio ou dans nos territoires d’outre-mer pour voir de belles choses et oublier la grisaille briarde. Allez-vous manger des crêpes ? La question a semblé bien saugrenue a beaucoup mardi matin. Peu ont fait sauter les crêpes dans la poêle bien imprégnée d’huile, de beurre ou mieux de saindoux comme au bon vieux temps, préférant conserver leur mine d’enterrement…