Neuf trafiquants d’héroïne condamnés au tribunal correctionnel
Mercredi, neuf trafiquants d’héroïne ont été condamnés au tribunal correctionnel. Le trafic, basé à Provins, avait généré 1,4 million d’euros selon le parquet.
Neuf trafiquants d’héroïne, dont plusieurs étaient en détention provisoire, ont comparu au tribunal correctionnel de Melun mercredi.
Le trafic, basé à Provins, alimentait toute la Seine-et-Marne mais aussi bien d’autres départements comme l’Aube, l’Aveyron, la Vienne, les Deux-Sèvres, l’Aisne et le Morbihan. De la cocaïne et du cannabis étaient également distribués.
La drogue était acheminée depuis les Pays-Bas. C’est la sûreté départementale et le GIR 77 qui avaient démantelé ce vaste réseau, actif de 2014 à 2016. Selon la procureure, il a généré 1,4 million d’euros de bénéfice.
Condamnations
À l’encontre du principal membre du trafic, un Turc de 38 ans domicilié à Provins, surnommé « Nino », la procureure a requis 7 ans de prison. Ce père de famille sans ressource, qui pouvait effectuer jusqu’à deux trajets par mois, avait été interpellé à un retour de Rotterdam, à la barrière de péage de Troyes. Le trafic lui rapportait 10 000 euros par mois. Il a été condamné à 6 ans de prison ferme.
« Oui, je reconnais les faits mais je ne suis pas l’organisateur, a déclaré le prévenu à l’audience. J’avais des dettes familiales et j’avais trop de pression. Les premiers voyages se sont très mal passés car 30 000 euros de marchandises ont été volés. On me mettait des amendes quand j’étais en retard et ma femme a été menacée de mort ».
Son associé, considéré comme sa moitié, a été condamné à trois ans de prison ferme et à la révocation d’un sursis de 20 mois. Ce Marocain domicilié à Dammarie-lès-Lys, âgé de 38 ans, purge également une peine de 11 mois de prison pour avoir importé 50 grammes de cannabis en détention.
Par ailleurs, une nourrice qui entreposait des stupéfiants à domicile s’en sort avec 14 mois de prison avec sursis.
Un autre père de famille de Provins sans travail, âgé de 46 ans, a pour sa part été condamné à 3 ans de prison dont 1 an avec sursis. Les perquisitions à son domicile avaient permis de retrouver des bombonnes d’héroïne. Le quadragénaire disposait d’une trentaine de clients.
« Ça faisait 17 ans que j’étais dans le produit, a-t-il reconnu à la barre. J’allais chercher la drogue et j’ai effectué 10 voyages pour ma consommation personnelle. La prison m’a permis de décrocher, c’est un mal pour un bien, je suis sûr que je n’y retoucherai pas ».