Le Pays Briard

La «fermeture révisable» d’une classe inquiète

Le conseil départemen­tal de l’Éducation nationale (CDEN) s’est réuni jeudi 2 mars en préfecture. Objectif : établir la carte scolaire de la rentrée 2017-2018.

- Pierre CHOISNET 0@choisnet_pierre

Les décisions ne sont pas définitive­s et ne seront entérinées que lors des comptages à la rentrée prochaine. Mais déjà, les inquiétude­s des parents d’élèves pour les écoles concernées par des fermetures définitive­s ou révisables serrent les dents (lire ci-contre les annonces pour le secteur de Fontenay-Trésigny).

À Courpalay et La ChapelleIg­er, le regroupeme­nt pédagogiqu­e intercommu­nal (RPI) doit s’attendre à une « fermeture révisable ». Les parents ont appris la nouvelle lors des vacances de février. « Que le statut ne soit pas définitif est une petite avancée, mais nous ne sommes pas complèteme­nt satisfaits, plaide Alexandra Da Cruz, représenta­nte des parents d’élèves du RPI. On ne sait pas quelle école est concernée par cette fermeture révisable. Dans les deux cas, vu les prévisions d’effectif, il y aurait 30 élèves par classe en maternelle et 30,7 en primaire ! » Actuelleme­nt, la maternelle compte trois classes, tandis que l’élémentair­e en a cinq.

Une pétition est en ligne (www.change.org) et une autre circule dans les commerces des deux villages. Ceci afin de mobiliser le plus de monde possible pour maintenir le nombre de classe. Ce combat rappelle celui qui a eu lieu il y a un an lors de la manifestat­ion des parents d’élèves devant l’Inspection académique, le 11 février 2016. Là, ils avaient eu gain de cause et conservé leur classe ainsi que l’institutri­ce. Mais rien ne dit que le même scénario se déroulera cette année. En effet, l’Inspection académique applique les mêmes règles partout et ouvre ou ferme des classes en fonction de ses moyens et des situations les plus critiques au moment des comptages définitifs de septembre.

« Inégalités entre les enfants »

Alexandra Da Cruz estime par ailleurs que « ce sont toujours les plus petites communes qui sont touchées ». Et de développer : « Beaucoup de parents parlent d’inscrire leurs enfants en privé si la classe ferme. Ca risque de produire des inégalités entre les enfants. Et puis derrière, ça baissera encore l’effectif, ce qui veut dire une potentiell­e autre fermeture. Déjà, on entend des gens dire qu’il faut éviter de déménager à Courpalay. C’est donc le village tout entier qui en pâtit ! »

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©LPB Archives Les parents d’élèves devant l’Inspection académique en février 2016

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