3 QUESTIONS À VALÉRIE LACROUTE

La députée et maire de Nemours Valérie Lacroute (LR) a envoyé son parrainage à François Fillon avant sa déclaration évoquant sa probable mise en examen. Elle fait part de son inquiétude.

1. Le Conseil constitutionnel a publié votre parrainage pour François Fillon, regrettez-vous votre choix ?

Valérie Lacroute : j’ai envoyé mon parrainage mardi, soit la veille de la conférence de presse de François Fillon. Personne ne pouvait s’attendre à de tels rebondissements. J’ai trouvé sa réaction très tardive, d’autant cela déstabilise tout le parti de voir notre candidat qui vascille de la sorte. Mais je ne peux plus faire grand-chose : on ne peut pas revenir sur un parrainage mais je suis très inquiète.

2. Votre nom a circulé dans la presse nationale comme signataire d’une pétition demandant à François Fillon de se retirer…

On m’a parlé de cette signature. J’ai bien eu la pétition entre les mains mais je ne l’ai pas signée. Je me suis bien interrogée mais j’ai trouvé qu’il y avait trop de précipitation pour faire partie des signataires. Toutefois la situation est claire : si on continue comme ça, on va droit dans le mur. C’est à François Fillon de prendre ses responsabilités.

3. Quelle est la solution ?

Je suis assez d’accord avec mon collègue député du Nord, Sébastien Huygue : il faut une réunion des cadres du parti afin d’évoquer les suites à donner à cette affaire. Sur un plan personnel, je participe mardi matin à une rencontre à Paris à l’initiative de Brice Hortefeux en compagnie de François Baroin, Luc Chatel, Christian Jacob ou encore Christian Estrosi (des soutiens de Sarkozy, ndlr). Mais mon parrainage est déjà parti alors la situation est très compliquée.