Les propositions de carte scolaire dévoilées
Ouverture « définitive » ou « conditionnelle », fermeture « révisable »… L’inspection académique a dévoilé ses propositions de carte scolaire du primaire pour la rentrée 2017. Tour d’horizon.
Chaque année, la carte scolaire comporte son lot de craintes et d’interrogations. Et les propositions en vue de la rentrée 2017 ne dérogent pas à la règle. Plusieurs écoles primaires du Pays de Coulommiers figurent sur la première ébauche de carte scolaire, dévoilée après le Conseil départemental de l’Education nationale, le 2 mars.
Une fermeture à Coulommiers ?
À Coulommiers, l’école maternelle Pauline-Kergomard pourrait perdre une classe, pour laquelle la mention « fermeture révisable » est mentionnée. C’est-à-dire que les premières inscriptions et les projections ne justifient pas le maintien de la classe, et qu’un décompte sera effectué deux jours après la rentrée pour valider ou non cette décision.
Il s’agit de la seule mesure dévoilée à ce jour pour Coulommiers. L’an passé, les parents d’élèves de Vaux Village s’étaient mobilisés contre la fermeture de deux classes. S’ils n’avaient pu empêcher la « fermeture définitive », la « révisable », elle avait été annulée.
À Chailly-en-Brie, le groupe scolaire Geoffroy-Saint-Hilaire bénéficie d’une « ouverture définitive ». Autrement dit, une cinquième classe ouvrira à coup sûr à la rentrée. Il faut dire que les effectifs sont déjà impressionnants, d’après les chiffres de la communauté de communes : 34 élèves pour la classe unique en maternelle et 30 pour le double niveau CE1-CE2. Toutefois, l’inspection académique ne précise pas quel niveau profitera de cette mesure.
Le regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Giremoutiers, Maisoncelles-enBrie et La Haute-Maison* fait l’objet d’une « ouverture conditionnelle ». Là encore, l’inspection procédera à un comptage à la rentrée.
Une nouvelle école à Mouroux ?
Absentes des propositions en 2016, les écoles de Mouroux sont cette fois concernées. Une quinzième classe ouvrira à Fernand-Picot, en élémentaire. Le groupe scolaire, qui accueille 399 écoliers, arrive à saturation. « Nous ne pourrons pas ouvrir de classe supplémentaire à l’avenir, précise Marilyn Schmitt, adjointe au maire chargée des affaires scolaires. Il nous reste trois ou quatre années d’exploitation à ce rythme. » La mairie de Mouroux explique cette situation par un nombre conséquent d’enfants nés en 2011 et débutant cette année en cours préparatoire (CP). C’est pourquoi la municipalité étudie désormais la possibilité de construire une nouvelle école élémentaire.
Mais l’inquiétude principale concerne l’école maternelle Les Chicotets, dont la particularité est sa scission en deux pôles : impasse des Pinsons et rue du Moulin. À l’heure actuelle, l’inspection académique préconise une « fermeture révisable » pour le site du Moulin. Dans cette perspective, le conseil d’école a validé une motion pour la non-fermeture d’une
classe. Marilyn Schmitt justifie
cette action : « Ce n’est pas la bonne année. Les Chicotets représentent pour l’Éducation nationale une seule école, mais nous souhaitons acter la séparation entre les deux sites. Si une classe ferme, des écoliers des Parrichets pourraient être contraints d’aller à l’école dans le haut de Mouroux. » Sans oublier le risque évident « d’être à
l’étroit ». Avec le passage de quatre à trois classes, l’adjointe assure que les effectifs dépasseront les trente élèves. Marilyn Schmitt se dit « attentive aux
inscriptions enregistrées ». À ce jour, quinze familles n’ont pas inscrit leur enfant pour la rentrée de septembre. Or, ces effectifs supplémentaires pourraient inciter l’Éducation nationale à conserver la quatrième classe à l’école du Moulin.
Une conjoncture favorable… pour l’instant
D’une manière générale, sur l’ensemble du département, Mehdi Azzam remarque « une
nette diminution d’élèves par classe ». Cette conjoncture favorable s’explique par le fait que l’académie de Créteil est prioritaire dans la création de nouveaux postes d’enseignants et que le nombre d’élèves diminue. « En 2012, il y avait 4,96 professeurs pour 100 élèves, contre 5,7 en 2017 », assure le secrétaire général de la Fédération de conseils de parents d’élèves (FCPE) de Seine-etMarne. Mehdi Azzam prévient
cependant : « Nous constations une grosse poussée démographique en primaire. Il y aura une légère hausse du nombre d’élèves à la rentrée 2017. »
Et d’ajouter : « Il peut y avoir des tensions localement. Il ne faut pas que les parents hésitent à nous contacter. » Cela pourrait être le cas dans les prochaines semaines après un nouveau pointage en mai et la publication de mesures affinées.