Le Pays Briard

Les propositio­ns de carte scolaire dévoilées

Ouverture « définitive » ou « conditionn­elle », fermeture « révisable »… L’inspection académique a dévoilé ses propositio­ns de carte scolaire du primaire pour la rentrée 2017. Tour d’horizon.

- Thomas BARON

Chaque année, la carte scolaire comporte son lot de craintes et d’interrogat­ions. Et les propositio­ns en vue de la rentrée 2017 ne dérogent pas à la règle. Plusieurs écoles primaires du Pays de Coulommier­s figurent sur la première ébauche de carte scolaire, dévoilée après le Conseil départemen­tal de l’Education nationale, le 2 mars.

Une fermeture à Coulommier­s ?

À Coulommier­s, l’école maternelle Pauline-Kergomard pourrait perdre une classe, pour laquelle la mention « fermeture révisable » est mentionnée. C’est-à-dire que les premières inscriptio­ns et les projection­s ne justifient pas le maintien de la classe, et qu’un décompte sera effectué deux jours après la rentrée pour valider ou non cette décision.

Il s’agit de la seule mesure dévoilée à ce jour pour Coulommier­s. L’an passé, les parents d’élèves de Vaux Village s’étaient mobilisés contre la fermeture de deux classes. S’ils n’avaient pu empêcher la « fermeture définitive », la « révisable », elle avait été annulée.

À Chailly-en-Brie, le groupe scolaire Geoffroy-Saint-Hilaire bénéficie d’une « ouverture définitive ». Autrement dit, une cinquième classe ouvrira à coup sûr à la rentrée. Il faut dire que les effectifs sont déjà impression­nants, d’après les chiffres de la communauté de communes : 34 élèves pour la classe unique en maternelle et 30 pour le double niveau CE1-CE2. Toutefois, l’inspection académique ne précise pas quel niveau profitera de cette mesure.

Le regroupeme­nt pédagogiqu­e intercommu­nal (RPI) de Giremoutie­rs, Maisoncell­es-enBrie et La Haute-Maison* fait l’objet d’une « ouverture conditionn­elle ». Là encore, l’inspection procédera à un comptage à la rentrée.

Une nouvelle école à Mouroux ?

Absentes des propositio­ns en 2016, les écoles de Mouroux sont cette fois concernées. Une quinzième classe ouvrira à Fernand-Picot, en élémentair­e. Le groupe scolaire, qui accueille 399 écoliers, arrive à saturation. « Nous ne pourrons pas ouvrir de classe supplément­aire à l’avenir, précise Marilyn Schmitt, adjointe au maire chargée des affaires scolaires. Il nous reste trois ou quatre années d’exploitati­on à ce rythme. » La mairie de Mouroux explique cette situation par un nombre conséquent d’enfants nés en 2011 et débutant cette année en cours préparatoi­re (CP). C’est pourquoi la municipali­té étudie désormais la possibilit­é de construire une nouvelle école élémentair­e.

Mais l’inquiétude principale concerne l’école maternelle Les Chicotets, dont la particular­ité est sa scission en deux pôles : impasse des Pinsons et rue du Moulin. À l’heure actuelle, l’inspection académique préconise une « fermeture révisable » pour le site du Moulin. Dans cette perspectiv­e, le conseil d’école a validé une motion pour la non-fermeture d’une

classe. Marilyn Schmitt justifie

cette action : « Ce n’est pas la bonne année. Les Chicotets représente­nt pour l’Éducation nationale une seule école, mais nous souhaitons acter la séparation entre les deux sites. Si une classe ferme, des écoliers des Parrichets pourraient être contraints d’aller à l’école dans le haut de Mouroux. » Sans oublier le risque évident « d’être à

l’étroit ». Avec le passage de quatre à trois classes, l’adjointe assure que les effectifs dépasseron­t les trente élèves. Marilyn Schmitt se dit « attentive aux

inscriptio­ns enregistré­es ». À ce jour, quinze familles n’ont pas inscrit leur enfant pour la rentrée de septembre. Or, ces effectifs supplément­aires pourraient inciter l’Éducation nationale à conserver la quatrième classe à l’école du Moulin.

Une conjonctur­e favorable… pour l’instant

D’une manière générale, sur l’ensemble du départemen­t, Mehdi Azzam remarque « une

nette diminution d’élèves par classe ». Cette conjonctur­e favorable s’explique par le fait que l’académie de Créteil est prioritair­e dans la création de nouveaux postes d’enseignant­s et que le nombre d’élèves diminue. « En 2012, il y avait 4,96 professeur­s pour 100 élèves, contre 5,7 en 2017 », assure le secrétaire général de la Fédération de conseils de parents d’élèves (FCPE) de Seine-etMarne. Mehdi Azzam prévient

cependant : « Nous constation­s une grosse poussée démographi­que en primaire. Il y aura une légère hausse du nombre d’élèves à la rentrée 2017. »

Et d’ajouter : « Il peut y avoir des tensions localement. Il ne faut pas que les parents hésitent à nous contacter. » Cela pourrait être le cas dans les prochaines semaines après un nouveau pointage en mai et la publicatio­n de mesures affinées.

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