Les adieux à l’ancien hôpital
L’ancien hôpital a été vidé de ses occupants il y a 7 ans laissant des bâtiments vides. Les Bulldozers et pelleteuses vont détruire ces bâtiments pendant les prochains mois.
C’est une colonne de véhicules qui est entrée dans la rue de Montléan ce lundi matin. Véhicules orange et jaunes venues pour changer définitivement le visage de cette vieille rue montmiraillaise.
Déjà s’activent les hommes de la société vosgienne spécialisée dans la démolition. Venus d’Arches, ils vont procéder par étapes pour trier les déchets.
Pendant les trois premiers jours, ce sont tous les bois qui seront enlevés manuellement. Les hommes s’activent pour enlever portes et plinthes en bois, meubles divers laissés sur place. Il leur faudra s’activer avant l’arrivée des spécialistes missionnés pour disposer de l’amiante présent dans le sol et les plafonds de l’ancien hôpital.
Puis ce sera le tour des métaux et du verre avant d’en finir avec les bétons. Petit à petit, les vieux bâtiments seront dépouillés de leurs souvenirs. Alors l’ancien hôpital vidé entièrement, les bulldozers vont le démonter pour ne laisser qu’un terrain vague derrière eux.
Centre de vie depuis 39 ans, cet hôpital était connu de tous. Quand il était maison de retraite, on voyait avec plaisir les anciens aux fenêtres ou se promenant dans les jardins.
La rue de Montléan a toujours connu cet hôpital qui a été construit à la fin du XIXe siècle, don du maire de l’époque, Monsieur Rémi Petit. L’année 1971 verra la construction de deux bâtiments supplémentaires bâtis pour augmenter la capacité d’accueil. Ces bâtiments resteront en fonction pendant 39 ans.
La construction du nouvel hôpital en périphérie de la ville verra un déménagement des résidents le 15 janvier 2010. Depuis, les bâtiments sont abandonnés. Fermés à clé, ils ont été vandalisés à plusieurs reprises et des vols de métaux ont été constatés par les autorités.
Aujourd’hui, 13 mars 2017 cette période prend fin. Dans 3 mois, on ne verra plus ces deux bâtiments et commenceront déjà les constructions des nouveaux pavillons destinés à accueillir des seniors.
Ces logements individuels seront loués à des couples ou personnes seules qui ne souhaitent pas entrer en maison de retraite et dont l’état de santé ne nécessite pas de médicalisation. La promiscuité opportune du Pôle de santé offre un confort non négligeable. Les commerçants sont à peine à 5 minutes de cette rue et permettront donc à des jeunes retraités de s’installer durablement.
Infirmière pendant 4 ans dans ces bâtiments, elle se souvient avec nostalgie : « Ils étaient certes vétustes, mais les chambres étaient prévues pour 2 ou 3 résidents ce qui apportait de la convivialité et de la solidarité, les résidents prenant soin les uns des autres. De plus, nous avons la chance de pouvoir garder à l’oeil tous les résidents leur permettant la déambulation sans pour autant être seuls. La promiscuité avec les commerces du centre-ville offrait une opportunité aux plus valides d’aller eux-mêmes faire des petits achats de la vie courante et par la même occasion restaient en lien avec la population montmiraillaise » ajoute-t-elle.
La professionnelle de la santé reconnaît la nécessité du nouvel hôpital lequel allie, fonctionnalité avec sécurité et confort optimal pour les résidents.
Nostalgie donc oui, mais pas de regret, l’ancien hôpital aura donné tout ce qu’il avait à donner.