Environnement, patrimoine… Le PNR en 2020
Les rencontres annuelles du futur Parc naturel régional de la Brie et deux Morin, vendredi, ont permis d’éclaircir le projet de PNR, ses orientations et ses ambitions.
En ces premiers instants du printemps, les élus dévoilent leurs ambitions pour le Parc naturel régional. Le projet, dont on entend parler depuis au moins les années quatre-vingt-dix, entame sa mue attendue. Le choix qui fut porté sur le théâtre pour accueillir les rencontres annuelles du PNR Brie et deux Morin, réunissant les élus du Syndicat mixte d’études et de préfiguration (SMEP), la société civile du Conseil local de développement (CLD) et quelques curieux, vendredi, n’était pas anodin, d’ailleurs. Le bâtiment culturel, classé, est l’un des arguments avancés par les défenseurs du PNR pour promouvoir le projet. Mais l’argumentation la plus solide se base avant tout sur cinq orientations. Samuel Coquin, directeur de l’Office de tourisme de La Ferté-Gaucher et désigné par le SMEP du PNR pour piloter le projet dans sa phase de préfiguration, les a énumérées.
Environnement, patrimoine et campagne
Il s’agit d’abord de préserver les espaces agricoles et naturels et de garantir la qualité de vie ainsi que le patrimoine paysager et architectural.
Au niveau de l’environnement, l’État a révisé sa copie après avoir estimé au départ que les enjeux écologiques du territoire étaient faibles. Dans cette case « environnement », le projet inclut aussi la gestion des risques naturels, liés notamment aux inondations, et le fait de favoriser la biodiversité.
La quatrième orientation consiste à véhiculer la culture de « vivre à la campagne et vivre campagne », déclare Samuel Coquin. Il s’agit d’incarner « une campagne remarquable en région capitale, avec ces valeurs d’authenticité, de convivialité et d’espace, contrairement à la perception urbaine de l’Ile-de-France. Il faut savoir que la Seine-etMarne possède le plus haut taux de diversification d’agriculteurs.
»
Enfin, l’objet du Parc naturel régional est d’assurer un développement économique durable, favorisant de nouvelles filières territoriales, une agriculture durable, le tourisme et des loisirs.
« Déboucher sur des projets concrets »
Les organisateurs de l’événement souhaitaient faire preuve de « pédagogie », nous dit-on. « Le PNR prend une nouvelle
vitesse », synthétise Franck Riester devant l’assistance. Le député-maire souhaite que le Parc naturel régional de la Brie et des deux Morin s’ajoute à la liste des cinquante-et-un parcs déjà créés. Il faut dire que l’Ilede-France compte à ce jour quatre parcs naturels régionaux (Vexin français, la Haute Vallée de Chevreuse, le Gâtinais français et Oise-Pays de France) mais
aucun à l’Est. C’est pourquoi la création d’un PNR autour de Coulommiers, Crécy-la-Chapelle, Rebais, La Ferté-Gaucher et La Ferté-sous-Jouarre est vue d’un bon oeil dans un souci
d’équilibre. « Certains seraient tentés d’y voir une nouvelle strate qui s’ajoute au flou administratif, déclare Samuel
Coquin. Mais les cinquante-etun PNR sont unanimes : ils ont permis aux territoires ruraux de se développer et de gagner en visibilité publique. » Et aussi de préserver le patrimoine local, « les forêts, les bois, les zones humides, les étangs, les lavoirs, les ponts… », énumère pêle-mêle Franck Riester, conscient toutefois que le projet, évoqué pour la première fois il y a de nombreuses années, ne bénéficie pas de l’adhésion des plus sceptiques. « Tous les PNR renouvellent leur labellisation, soutient-il. Les citoyens sont tous ravis, ça apporte beaucoup. Le retour d’expérience est très positif. Le projet s’accélère de façon très forte, de manière à déboucher sur des projets concrets. »