Une médaillée olympique au CMPA de Neufmoutiers
250 : c’est le nombre de sportifs français, selon la Fédération française handisport, inscrits sur les listes de haut-niveau qui participent aux championnats nationaux, mais aussi européens et mondiaux. Bien entendu, le point d’orgue de ces compétitions sont les Jeux Paralympiques, qui font suite tous les quatre ans aux JO des sportifs valides. Lors des derniers Jeux Paralympiques, qui se tenaient à Rio, au Brésil, en 2016, la France a terminé à la 12e place. Un bond de quatre places par rapport à l’édition précédente, à Londres, en 2012. On peut se féliciter de l’importance qu’accorde la France au développement du handisport, qui a permis a de grands champions de revenir de Rio avec l’or. C’est le cas de Sandrine Martinet, qui est venue à la rencontre des jeunes patients du cendre médical et pédagogique de Neufmoutiers-en-Brie récemment (lire ci-contre), mais aussi de Thu Kamkasomphou, qui est venue fin 2016 à Coulommiers.
Ces médailles, ces sportifs les ont obtenues avec la même abnégation que leurs homologues valides : à force de sacrifice, de travail et de longs efforts. C’est pourquoi il faut mettre en avant ces parcours hors du commun qui méritent davantage de reconnaissance auprès du public. La démarche du centre médical et pédagogique pour adolescents contribue à cela. Mieux encore, elle permet de faire la promotion du handisport, de montrer que l’on peut pratiquer une activité sportive adaptée à son handicap, et que les bienfaits du sport sont accessibles à tous.
Ces initiatives montrent leurs effets. Pour autant, il reste encore bien du travail pour mettre en valeur le handisport. Cela passera peut-être par une implication plus grande des pouvoirs publics dans ce domaine. En cette période électorale, ayons la faiblesse d’y croire. C’est d’ailleurs l’appel que vient de lancer la présidente du comité paralympique et sportif français, Emmanuelle Assmann, dans les colonnes du quotidien Libération, le 22 mars dernier. Interpellant les candidats à la présidentielle, elle déclare ainsi : « Considérant ces vertus du sport pour l’intégration des personnes handicapées, seriez-vous prêts à vous engager ? Vous engager notamment pour que, dès l’école, les enfants en situation de handicap soient encouragés à pratiquer une activité sportive ? Trop d’enfants n’ont pas accès à une offre de pratique adaptée à leur capacité, et cette exclusion a des effets durables. Si l’on veut réussir l’intégration, c’est sur cet âge qu’il convient de se concentrer ». Et de conclure : « Je n’ai pas l’habitude de prendre la plume. Je le fais exceptionnellement car je suis un peu inquiète, et qu’en même temps, j’ai encore envie de croire à une société où la diversité est considérée comme une richesse ». On ne saurait lui donner tort.