Budget : la droite et le centre absents, la gauche vote seule
Déjà absents lors du premier vote du budget le 30 mars, reporté, la droite et le centre ont à nouveau boudé le conseil communautaire du 4 avril. Conséquence : le budget a été voté sans eux.
Le budget 2017 est passé comme une lettre à la poste ! Et pour cause, les élus de l’opposition (le groupe politique de la droite et du centre) étaient absents. « La date de cette réunion, seulement trois jours francs après le 1er conseil, ne permet pas davantage de concertation ni d’éventuelles évolutions sur ce budget comme nous l’avions demandé », expliquent les 32 élus de la droite et du centre, emmenés par Brice Rabaste (LR), pour justifier leur absence. Le 30 mars dernier, ils avaient également boudé la réunion publique pour les mêmes raisons, dénonçant « la méthode de gouvernance » de l’agglomération Paris-Vallée de la Marne.
C’est ce qui avait amené le nouveau conseil communautaire du 4 avril, parce que le quorum n’était pas atteint. Seulement cette fois, le budget a été voté sans eux.
« Si l’on peut toujours améliorer un dispositif politique complexe et récent, je ne peux que déplorer cette absence et ces contradictions utilisées pour ne pas voter délibérément le budget et ainsi porter atteinte au débat démocratique », estime de son côté Paul Miguel, le président PS de l’agglomération. Lui qui emmène les 33 élus de gauche dénonçait par ailleurs dès la première réunion une « manoeuvre politicienne » et « une prise d’otage. »
Le budget de 189 M €, dont 49,7 M € en investissements, est marqué par une baisse de 3 % des dépenses de fonctionnement (139,3 M €) par rapport à 2016. Les taux d’imposition ont été maintenus. Détails des choix budgétaires par ordre décroissant (hors charges de personnel) : 8,94 M € pour les conservatoires, 6,45 M € pour les médiathèques, 5,83 M € pour les piscines, 5,6 M € pour l’entretien de la voirie et les transports urbains, 4,92 M € pour l’entretien et la préservation des espaces verts, 4,37 M € pour l’entretien des réseaux de distribution et d’assainissement de l’eau et le traitement des ordures ménagères, et enfin 3,55 M € pour le développement économique des entreprises.
« Atteinte au débat démocratique »