Dénoncez les collabos !
Fin de campagne électorale très agitée et presque violente pour ce premier tour de l’élection présidentielle… Les candidats ne se ménagent plus du tout entre eux et, en fait, c’est bien normal. On ressent d’ailleurs ce climat lourd jusque dans nos collectivités locales… Et certains des protagonistes du grand rendez-vous quinquennal préviennent aussi qu’au cas où ils l’emporteraient quelques personnes auraient du souci à se faire et des comptes à rendre. Ainsi, dimanche, un candidat a-t-il utilisé l’expression ’’collaboration avec l’ennemi’’ pour dénoncer l’attitude des dirigeants d’une grande société qui auraient été, selon lui, en affaires avec l’État islamique. ’’Collaborer avec l’ennemi’’, une expression qui rappelle tout un chacun à une notion qui nous échappe de plus en plus : la responsabilité. Il n’est pas mauvais donc que chacun sache à nouveau que le mercantilisme forcené peut amener à devoir rendre des comptes. ’’Collaborer avec l’ennemi’’, l’expression était très utilisée et bien comprise il y a plus de 70 ans maintenant avec les règlements de comptes populaires et judiciaires de la Libération. ’’Collaborer avec l’ennemi’’… Toutes les conditions, ou presque, sont aujourd’hui réunies pour qu’on puisse utiliser l’expression avec toutes les conséquences qui en découlent pour ceux qui seraient convaincus de ’’collaboration’’… Oui, c’est possible puisqu’on nous a assez répété que nous étions en guerre. Oui, c’est possible puisqu’on nous a désigné l’ennemi qui nous attaque, l’État islamique, aussi surnommé Daech. Oui, c’est possible puisqu’il paraît que certains nationaux prennent fait et cause pour ce Daech notre ennemi et que d’autres, affairistes à tous crins, feraient commerce avec lui. Oui, c’est possible et nécessaire puisque, sinon, on se rendrait coupable de complicité. Il reste à rechercher les coupables de cette ’’collaboration avec l’ennemi’’ et à les traduire en justice. Ou à cesser d’en parler, toute honte bue.