Le procès du voleur de barrières renvoyé au 22 mai
La Foire de Coulommiers s’était achevée sur une tentative de vol de barrières métalliques par deux individus. L’un d’eux a été interpellé, mais son procès a été renvoyé.
La 50e Foire aux fromages de Coulommiers s’était déroulée sans incident pour le plus grand plaisir des visiteurs. Mais elle s’est achevée par une tentative de vol de barrières métalliques, lundi 10 avril, par deux hommes. Ces derniers s’étaient enfuis au volant de leur camion en direction de Mouroux. Le lendemain, l’un d’eux avaient été interpellés par la police nationale de Coulommiers et Meaux. Son complice, lui, avait réussi à s’enfuir.
Présenté au tribunal correctionnel de Meaux en comparution immédiate, David a préféré user de son droit de refus. Il a demandé à disposer d’un temps plus important pour mieux préparer sa défense. L’affaire a donc été renvoyée au lundi 22 mai mais il incombait aux magistrats de décider du sort du prévenu pendant la période le séparant de son procès. Sans aborder le fond en détail, la présidente a fait une rapide synthèse des faits avant d’écouter David. Sa version était tout autre. Avec le concours de son avocat, il s’est présenté comme la victime d’une information erronée : « Son métier, c’est de ramasser la ferraille abandonnée. Il a pu se tromper ». Il n’a pas volé les barrières mais les a récupérées sur le bord de route, en fin de journée. Il ignorait qu’elles appartenaient à la Ville de Coulommiers. Il les pensait abandonnées après avoir entendu les exposants dire qu’ils n’en avaient plus besoin. Selon la défense, sa fuite et sa réaction véhémente lors de son interpellation n’étaient que la manifestation de sa bonne foi.
Des explications qui n’ont pas convaincu le ministère public qui a demandé le maintien en détention. L’argumentation était fondée sur le passé judiciaire du multirécidiviste : un casier chargé de 21 mentions et une liberté conditionnelle sous bracelet électronique depuis 24 mois pour une condamnation à six ans de prison. L’avocat du mis en cause a maintenu le cap en affirmant : « Les réquisitions du procureur ne respectent pas le principe de présomption d’innocence ! ».
David est placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointage hebdomadaire à la gendarmerie d’Esbly jusqu’à son jugement.