Sabrina Gros : « Les animaux adoptés ont une reconnaissance impressionnante »
Les 29 et 30 avril, l’association An Ti Loened organise ses journées adoption chiens et chats adultes aux serres du Mériot. Rencontre avec sa présidente.
À 30 ans, Sabrina Gros ne compte pas son investissement auprès des chiens et des chats abandonnés pour leur permettre de retrouver un foyer. En 2009, elle a ainsi créé l’association An
Ti Loened - La maison des animaux. Une appellation bretonne clin d’oeil à son enfance, sa vie bretonne et son mari breton. Quel est l’objectif de votre association ?
Sabrina Gros : On récupère les animaux abandonnés pour diverses raisons comme des propriétaires qui les abandonnent directement à l’association, des animaux errants ou sortis de fourrières. Quel est votre réseau pour récupérer ses animaux ?
Cela vient tout seul. Les gens nous contactent. Il y a aussi les vétérinaires qui nous les envoient comme le Dr Cohen à Provins. Ils nous font part d’une demande d’un client qui souhaite se séparer de son animal de compagnie. Il y a aussi le fait que lorsque des gens trouvent des animaux, ils contactent souvent un vétérinaire qui du coup nous contacte. Quel est votre fonctionnement ?
On travaille avec des familles d’accueil. Nous en avons actuellement une dizaine. Il y a un renouvellement car parfois certaines familles adoptent l’animal qu’elles ont accueilli. L’objectif d’une famille d’accueil est d’accueillir chez elle un animal comme si c’était le sien sauf
qu’il est là jusqu’à l’adoption. Cela peut durer 15 jours comme six mois. Il reste avec la famille jusqu’à ce qu’il soit adopté. Combien d’animaux devraient être proposés à l’adoption les 29 et 30 mai ?
On a une dizaine de chats et trois chiens. On a bien baissé. C’était une volonté commune avec le vétérinaire. Il ne faut pas que l’on soit complet avant l’été car on sait très bien que les abandons se font l’été. C’est pour cela que l’on propose des journées d’adoption. À la fin de l’été on devrait être à une cinquantaine de chats et une dizaine de chiens.
Comment expliquez-vous cette différence de quantité entre les chats et les chiens que vous accueillez ?
Cette différence se fait par rapport à notre structure. On n’a pas assez de familles d’accueil pour les chiens. Sinon, on pourrait être au même niveau. Notre problème c’est la place. On cherche d’ailleurs des familles d’accueil. Pourquoi avoir choisi de proposer cette journée adoption à ce moment de l’année ?
On sait qu’à partir du mois de mai les adoptions sont en déclins avant de reprendre au mois de septembre. Là, les gens vont bientôt penser aux ponts du mois de mai, à leurs vacances. Je sais pertinemment que certains animaux ne seront pas adoptés.
Leur chance sera à la rentrée, au moins pour les chats. Les chiens se font adopter plus facilement. Pour quelles raisons avoir choisi les Serres du Mériot pour ces deux journées d’adoption ?
Cela s’est fait naturellement. On leur a fait la proposition il y a deux, trois ans et ils ont accepté. Ils nous aident aussi en nous donnant des sacs de nourritures éventrés. L’association se passe bien et nous proposons cette opération quatre fois dans l’année comme pour le Noël des animaux. La prochaine date sera en septembre. Comment expliquez-vous votre attachement aux animaux ?
Cela a toujours été le cas. Je suis fille unique. À la maison, il y avait un chien, un chat. Ils sont ma compagnie depuis toute petite. Pour quelles raisons avoir monté votre structure ?
Pour proposer quelque chose de local. Maintenant, il y a le refuge 30 millions d’amis à SaintHilliers mais ce n’est pas pareil. On ne peut pas faire la même chose. On n’a pas les mêmes capacités. Nous proposons plus du cas par cas. On connaît très bien les animaux car ils vivent en milieu familial. Rex (chien qui l’accompagnait lors de notre entretien), il est actuellement à la maison. Je connais l’ensemble de ses points. Par exemple, c’est un chien qui va vous répondre tout
de suite si vous lui parlez. C’est un chien très propre. Il s’entend bien aussi avec les enfants car cela se passe bien avec les miens. En famille d’accueil, c’est comme si le chat ou le chien appartenait à la famille. Comment appréhendezvous l’été qui arrive ?
L’été dernier a été une catastrophe. Il pleuvait des chatons. J’avais 20 demandes d’abandon par jour. Je n’avais jamais connu cela. Après, des abandons, il y en a tout l’hiver. Dimanche, on nous a rapporté un chaton abandonné dans son carton au bord de la route. La problématique de l’été c’est qu’il y a les abandons d’adultes et les naissances de chatons avec les chats errants qui se reproduisent de partout. Quel message pouvez-vous passer pour inciter les gens à adopter un animal abandonné ?
Si vous adoptez un animal abandonné, il vous le rendra au centuple. Ils ont une reconnaissance impressionnante.